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La difficile équation de l'eau potable en Afrique

Afrique

Plusieurs pays en Afrique souffrent cruellement du manque d’eau potable. Selon le Conseil mondial de l’eau, environ 300 millions d’Africains n’ont pas accès à l’eau potable. Pourtant l’OMS précise qu’il faut 50 litres d’eau par personne et par jour.

D’après les chiffres 2013 publiés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), entre 2 et 4 milliards de personnes dans le monde n’ont pas un accès satisfaisant à l’eau potable. Dans certains pays, moins de 50 % de la population ont accès à l’eau potable, avec souvent un service discontinu (quelques heures par jour et souvent coupée pendant plusieurs jours).

C’est le cas de l’Afghanistan, de l’Angola, de l‘Éthiopie, de Madagascar, de la Mauritanie, du Niger, de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, de la République démocratique du Congo, de la Somalie, du Tchad et du Cameroun. Ainsi, dans plusieurs villes d’Afrique, l’utilisation quotidienne reste inférieure à 20 litres d’eau, malgré des progrès enregistrés dans quelques-uns de ces pays.

Des chiffres en deçà de ceux préconisés par l’OMS qui recommande 20 à 50 litres d’eau (ne contenant ni produits chimiques dangereux ni contaminants microbiens) par personne et par jour pour boire et satisfaire ses besoins d’hygiène.

Un rapport publié mardi par un organisme de bienfaisance fait état de ce que quelque 300 millions de personnes n’ont pas accès à l’eau potable sur le continent africain.

La disponibilité d’une eau potable est de plus en plus menacée par l’utilisation des terres, la déforestation, les changements climatiques et la consommation accrue d’eau douce en raison de la croissance démographique et du développement de l’industrie. En outre, la qualité de cette eau est menacée par l’augmentation de la pollution, en particulier due à l’urbanisation et à l’agriculture intensive.

Pourtant, le potentiel hydraulique du continent est favorable à l’accès pour tous à l’eau potable (le volume moyen d’eaux souterraines estimé correspond à plus de 100 fois la ressource annuelle en eau renouvelable (pluie) et 20 fois la réserve en eau douce des lacs africains. Le paradoxe est que les réserves (ou aquifères) les plus vastes se situent dans les régions les plus sèches, notamment au Soudan et au Tchad).

Un accès malheureusement rendu quasi-impossible au vu des coûts économiques et sociaux très élevés.

On estime que trois emplois sur quatre sont globalement tributaires de l’eau. Ce qui en vient à démontrer que les pénuries enregistrées et le manque d’accès à l’eau contribueront au ralentissement de la croissance économique au cours des prochaines décennies, selon un rapport des Nations unies sur l’eau, également publié mardi.

La question de l’eau reste l’une des équations des plus difficiles à résoudre en Afrique subsaharienne. Malgré les progrès accomplis, le manque d’équipements a des conséquences économiques et sociales graves, qui devraient pousser chacun des pays de la région à enfin définir une politique de l’eau, à faire figurer au rang des priorités (OMS).