Bienvenue sur Africanews

Merci de choisir votre version

Regarder en direct

Infos

news

Congo/Présidentielle: toujours pas de communications

Congo/Présidentielle: toujours pas de communications

Congo

Les télécommunications restent encore coupées ce mardi au Congo, deux jours après le scrutin présidentiel de dimabche dernier.

Le pays reste en partie coupé du reste de la planète. Pas d’accès aux services d’internet mobile, ni aux sms et téléphonie cellulaire à Brazzaville et dans plusieurs autres villes du Congo. Samedi dernier, les autorités avaient déjà annoncé leur intention de couper toutes les communications dans le pays pendant 48 heures (dimanche, jour de l‘élection et le lundi suivant). Selon elles (les autorités), cette mesure serait nécessaire “pour des raisons de sécurité et de sûreté nationale”, afin d’empêcher l’opposition de publier des “résultats illégaux”.

Denis Sassou Nguesso, le président sortant qui compte 32 ans à la tête du Congo, faisait partie des 9 candidats lors de ce scrutin qualifié de “coup d’Etat constitutionnel” par l’opposition congolaise. Sassous Nguesso brigue un troisième mandat, après avoir obtenu le “oui” suite au référendum très controversé d’octobre dernier, qui a fait sauter le verrou qui limitait à deux, le nombre de mandats à la tête du pays.

De son côté, l’opposition a adopté la stratégie de l’union. Elle a en effet décidé de s’unir derrière le candidat (de l’opposition) qui se retrouverait face à Sassou Nguesso, en cas de second tour. Pour s’assurer du bon décompte des voix, l’opposition a créé une “commission technique” parallèle (CTE). De façon pratique, la CTE est sensée lui permettre de compiler les informations à la sortie des bureaux de vote. Le but étant de les comparer aux résultats que doit fournir la Commission nationale électorale indépendante (CNEI) à l’Etat.

Quant à l’Union européenne, elle avait depuis longtemps décidé de ne pas envoyer d’observateurs électoraux sur place, estimant que les conditions n‘étaient pas réunies pour permettre un scrutin “démocratique” et “transparent.” Ce lundi, l’UE a encouragé “tous les acteurs politiques à recourir aux voies légales pour résoudre leurs différends.” Elle a aussi appelé les autorités à rétablir les moyens de communication.

Le département d’Etat américain a pour sa part mentionné “de nombreux rapports d’irrégularités qui constituent une source d’inquiétude quant à la crédibilité du processus” électoral. Il a de même appelé les Congolais à faire preuve de patience” et demandé “à tous les dirigeants politiques de renoncer à la violence et appeler leurs partisans au calme.”

Toujours ce même lundi, Thierry Moungalla, le porte-parole du gouvernement, affirmait que “le résultat [du scrutin serait] publié dans les heures ou les jours qui viennent par les autorités compétentes.” Le ministère de l’Intérieur, l’instance chargée de la publication de ces résultats, est donc très attendu. Aux dernières nouvelles, c’est ce mardi qu’il (le résultat de la présidentielle) sera publié, en début de soirée.

Voir plus