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Référendum au Sénégal : faible mobilisation pour dire oui ou non au président Sall

Référendum au Sénégal : faible mobilisation pour dire oui ou non au président Sall

Sénégal

Les Sénégalais se prononçaient dimanche par référendum sur une révision constitutionnelle, dont la réduction du mandat du chef de l’Etat de sept à cinq ans, une consultation qui a tourné au vote pour ou contre le président Macky Sall.

La faible affluence constatée à l’ouverture des bureaux de vote, à 08h00 (locales) s’est confirmée dans la journée. A la clôture à 18h00, le taux de participation final n‘était pas connu mais celle-ci avoisinait les 25 % dans plusieurs régions à la mi-journée, les premiers résultats officiels étant attendus lundi au plus tôt.

Le président Sall, qui a voté en fin de matinée à Fatick (ouest), a appelé les partisans du “Oui” comme du “Non”, après s‘être exprimés, à “se remettre au travail pour le bien-être du pays”.
Un des ténors du “Non”, le maire socialiste de Dakar, Khalifa Sall, a déploré une consultation organisée “dans la précipitation”, attribuant la forte abstention au fait que “ce type de scrutin qu’est le référendum, quand il n’est pas inclusif, quand il n’est pas participatif, les citoyens ont l’habitude de s’en désintéresser”.

La campagne express d’une semaine a été émaillée d’accusations de corruption, de trafic d’influence, de désinformation et même de violences, dans un pays réputé pour sa stabilité et présenté comme une démocratie modèle en Afrique, au point que plus de 3.000 policiers ont été appelés “en renfort pour sécuriser le vote”, selon le quotidien L’Obs.
Le débat s’est cristallisé sur le retrait par M. Sall, sur avis du Conseil constitutionnel, de la disposition portant sur l’application du quinquennat au mandat en cours, signifiant qu’il irait donc jusqu’au bout de son septennat en 2019.
Elu face à Abdoulaye Wade (2000-2012) qui briguait un troisième mandat en contournant la Constitution selon ses détracteurs, Macky Sall avait promis durant sa campagne le retour du quinquennat, avec effet immédiat.
Plusieurs collectifs de l’opposition et de la société civile, dont “Y’en a marre”, un mouvement en pointe dans le combat contre un troisième mandat d’Abdoulaye Wade, militent pour le “Non”, reprochant à Macky Sall d’avoir manqué à sa parole.
Le front du “Non” s’est élargi à des responsables de la majorité, notamment le maire de Dakar, considéré comme un potentiel candidat à la présidentielle de 2019.

Quelques échauffourées et bousculades ont été signalées par endroits, notamment lors de l’arrivée de personnalités de l’un ou l’autre camp dans leur bureau de vote, mais le scrutin s’est déroulé globalement dans le calme.

AFP

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