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Niger : les enjeux du scrutin du 20 mars

Niger

Le second tour du scrutin au Niger se présente comme une étape décisive pour la consolidation de la démocratie.

Les élections se déroulent dans un contexte où les acteurs de l’opposition se refusent à prendre part au scrutin du 20 mars. À la suite d’une campagne monocolore de dix jours, Mahamadou Issoufou, le président sortant, sera l’unique candidat en course. Si les élections de 2011 précédées du coup d‘État de 2009 ont posé les jalons d’un début du règne de la démocratie, il n’en demeure pas moins que la situation actuelle fait peser le spectre d’un retour à la case départ.

En effet, la Commission électorale a décidé de maintenir le second tour avec ou sans l’opposition. L’opposition qui avait au préalable réclamé la remise en liberté du candidat Hama Amadou, incarcéré dans une affaire de trafic de bébés. Ce dernier a été récemment évacué dans un hôpital en France pour des problèmes de santé. Son évacuation avait fait naître au sein de la coalition pour l’alternance et le développement du Niger (COPA) une vague de colère.

Le scrutin du second tour reste également marqué par la recrudescence des violences du groupe Boko Haram. La secte continue de s’attaquer aux forces nigériennes dans la région de Diffa au sud-est du pays malgré le fait que les autorités ont mis en place des dispositifs sécuritaires.

Dans son histoire, le Niger a connu quatre coups d‘États militaires réussis et de nombreuses tentatives déjouées ; la dernière datant de l’année dernière. Le 18 décembre 2015, le gouvernement avait annoncé avoir mis en déroute un coup de force qui aurait été orchestré par Salou Souleymane, inspecteur général de l’armée et quelques éléments des forces de sécurité. Pour des observateurs de la scène politique nigérienne, les risques de soulèvement et de coup d‘État ne sont pas à écarter. Selon eux, à chaque fois qu’Hama Amadou est en conflit avec le président , il y a un coup d‘État. Ce n’est pas sans rappeler l‘épisode avec le président Mahamane Ousmane en 1996. Un conflit politico-juridique avait débouché sur une crise, Hama Amadou était alors Premier ministre.

Le rôle des acteurs internationaux

En 2010, les partenaires internationaux comme la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), l’Union européenne (UE), l’Union africaine et l’OIF ont exercé des pressions pour raccourcir la transition afin que soient organisées des médiations entre acteurs politiques. Ce n’est que vers la mi-décembre 2015 que le scrutin de 2016 a réellement bénéficié de leur attention. Des missions ont été menées pour aider les acteurs politiques à rétablir le consensus et à œuvrer pour des scrutins sans violence.

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