Bienvenue sur Africanews

Merci de choisir votre version

Regarder en direct

Infos

news

Centrafrique : évasion d'Abdoulaye Hissène, un pilier de l'ex-rébellion Séléka

Centrafrique : évasion d'Abdoulaye Hissène, un pilier de l'ex-rébellion Séléka

République Centrafricaine

Abdoulaye Hissène, une ponte de l’ex-rébellion centrafricaine Séléka, s’est évadé du bâtiment où il était détenu. Ses hommes sont intervenus pour l’aider à s’enfuir.

L’homme avait été arrêté hier mardi et était détenu dans une cellule de la section de recherche et d’investigation de Bangui, la SRI. Seulement, quelques heures après, un groupe d’hommes décrits comme « un commando lourdement armé » (ces propos sont ceux du procureur de Bangui, Ghislain Grézenguet ) a pris d’assaut les locaux de la SRI, afin de libérer leur champion. Le procureur n’a pas manqué de préciser que le nombre des assaillants était largement au-dessus de celui des gendarmes qui gardaient les lieux. Ces derniers, dans une logique de survie, n’ont eu d’autre alternative que de laisser les hommes d’Abdoulaye Hissène le sortir de sa cellule et prendre la fuite avec lui.

Une fois arrivés sur les lieux, les assaillants venus du tristement célèbre quartier PK5 (là où les affrontements entre chrétiens et musulmans étaient les plus violents à Bangui) à bord de quatre véhicules 4×4, ont procédé à des tirs d’intimidation. Selon certaines sources, aucun mort ni blessé n’est à déplorer.

Abdoulaye Hissène avait été arrêté à l’aéroport de Bangui hier en milieu d’après-midi, puis transféré à la SRI. Après sa spectaculaire évasion des locaux de la gendarmerie, l’ex-Séléka s’est exprimé sur les antennes d’une radio locale. Il a accusé le procureur de Bangui d’avoir commandité son enlèvement, estimant qu’aucune charge ne pèse sur lui.

« Le concerné parle d’arrestation arbitraire. Moi, je ne sais pas ce qu’il veut concrètement dire. On est au début de la procédure, mais voilà que son comportement n’a pas permis qu’elle évolue. Donc, moi, je dis qu’il n’y a pas arrestation arbitraire », s’est insurgé le procureur de Bangui.

C’est ce mercredi qu’Abdoulaye Hissène devait faire face au juge d’instruction, une information judiciaire pesant contre lui. Il est reproché à cet ancien Séléka son implication dans les violences de la fin du mois de septembre 2015. Au cours de ces violences, 77 personnes ont été tuées et environ 500 blessées à Bangui, la capitale de la RCA.

Le concerné a déclaré ne pas vouloir répondre aux sollicitations de la justice, avant la mise en place du nouveau gouvernement. Pour lui, les actuelles autorités centrafricaines ne sont pas légitimes.

Voir plus