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Omar el-Béchir dans le viseur de la Cour suprême sud-africaine

Omar el-Béchir dans le viseur de la Cour suprême sud-africaine

Afrique du Sud

Le président soudanais Omar el-Béchir est dans le viseur de la Cour suprême d’Afrique du Sud. Celle-ci avait exprimé son désir de l’arrêter, alors qu’il était sur le sol sud-africain l’année dernière.

Pour la Cour qui s’est exprimée ce mardi, le président soudanais aurait dû être arrêté lorsqu’il était en Afrique du Sud. C‘était à l’occasion du sommet de l’Union africaine, qui avait eu lieu en Afrique du Sud en juin de l’année dernière. Une décision judiciaire avait même été émise, interdisant à Omar el-Béchir de quitter le sol sud-africain.

La justice sud-africaine avait l’intention de l’auditionner afin de décider si oui ou non M. el-Béchir devait être retenu, conformément au mandat d’arrêt international dont il fait l’objet. Mandat émis par la CPI (la Cour Pénale Internationale). Malgré cela, le numéro un soudanais avait pu prendre son vol. Elle (la Cour) brandit le fait que le Soudan étant signataire de la convention de Rome portant création de la CPI, Pretoria est donc dans l’obligation d‘émettre un mandat d’arrêt contre le président soudanais.

La CPI a publié un document qui comporterait les preuves de l’implication du président soudanais dans ce qu’elle qualifie de « génocide dans la région du Darfour », au Soudan du Sud. Accusation rejetée en bloc par Omar el-Béchir.

Wayne Ncube, avocat spécialisé dans la défense des droits de l’Homme, est en phase avec la Cour suprême sud-africaine : « Nous sommes d’accord avec cette démarche, parce qu’elle clarifie les obligations légales de l’Afrique du Sud, en ce qui concerne notre propre législation et en termes d’obligations vis-à-vis de la Cour pénale internationale. »

Le gouvernement sud-africain a demandé à la Cour suprême de revenir sur sa décision, avançant l’argument de l’immunité diplomatique dont bénéficie tout délégué présent au sommet de l’UA. Rejet catégorique de la Cour, qui mentionne que le refus du gouvernement d’arrêter Omar el-Béchir « est illégal et en contradiction avec les obligations de l’Afrique du Sud relatives au statut de Rome. »

Elle (la Cour) a aussi promis que le président soudanais, ainsi que tous les autres dirigeants frappés par des mandats d’arrêt internationaux pour crime contre l’humanité, seraient désormais bel et bien arrêtés, dès qu’ils fouleront le sol sud-africain. De plus, la Cour suprême a révélé que l’Autorité nationale des poursuites judiciaires statuerait sur le fait de poursuivre le gouvernement pour avoir laissé Omar el-Béchir quitter le territoire sud-africain.

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