Niger
La fistule obstétricale, cette lésion résultant de l’accouchement qui cause dans la majorité des cas l’incontinence urinaire et rectale chez la femme, est un véritable fléau de santé publique au Niger.
Dans ce pays, la fistule est souvent considérée comme une malédiction, en raison de l’odeur que dégage la femme. Nombre de ces femmes venant des régions les plus pauvres font face aux conséquences de ce fléau social. Dans un pays où 30 % des filles sont mariées avant l‘âge de 15 ans et 75 % avant l‘âge de 18 ans, selon l’UNICEF, la plupart de cas de fistule sont dus à des mariages précoces.
“On voit souvent les petites filles mariées tout simplement parce que la tradition ou les coutumes veulent éviter d’être mal vue face à une grossesse non désirée. Aussi bien les filles que les garçons ne vont pas à l’école. On préfère utiliser les enfants pour faire les taches domestiques”, déclare Salamatou Traoré, présidente de l’ONG Dimol.
Environ deux millions de femmes sont touchées par la fistule dans le monde. Ces femmes sont souvent très pauvres et vivent dans des régions reculées. Outre ce problème, l’absence de prises en charge de la grossesse au Niger favorise la fistule. L’association Dimol aide à la guérison de ces femmes qui ne bénéficient pas de consultations prénatales. Chaque année, une soixantaine de femmes arrivent dans la capitale Niamey où elles sont opérées et réintégrées dans leurs familles.
01:02
Arrêt sur images du 24 avril 2024
01:20
Les USA planifient le départ de leurs soldats du Niger
00:46
Le Benin reçoit ses premiers barils de pétrole brut du Niger
00:40
Pâques : le Pape François célèbre la messe malgré sa santé fragilisée
Aller à la video
Niger : les USA disent n'avoir toujours pas reçu d'ordre de départ
Aller à la video
Les USA considèrent leurs options pour rester au Niger