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L'opposant nigérien Hama Amadou à nouveau hospitalisé

L'opposant nigérien Hama Amadou à nouveau hospitalisé

Niger

C’est la deuxième hospitalisation en moins d’une semaine pour l’opposant nigérien, en détentention depuis quatre mois.

L‘état de santé de Hama Amadou s’est encore aggravé. Détenu depuis quatre mois, l’opposant nigérien, candidat qualifié au second tour de la présidentielle, a été hospitalisé ce lundi, a annoncé son médecin personnel. « Vers 10H00, son état s’est aggravé (…) il s’est évanoui et a été transporté pour les premiers soins à l’hôpital de district de Filingué », la localité où est située la prison à 180 km au nord de Niamey, a déclaré le Dr Yacouba à la télévision locale “Labari”. C’est la deuxième fois en moins d’une semaine que l’ancien président de l’Assemblée nationale nigérienne est hospitalisé.

Harouna Yacouba se dit « inquiet » de l‘état de son patient, sans pour autant préciser de quoi il souffre. Le médecin a par ailleurs dénoncé le fait que l‘évacuation de m. Amadou n’aie pas eu lieu alors qu’une « autorisation d‘évacuation » sur Niamey lui a été délivrée par le « ministère de l’Intérieur et de la Justice ». Âgé de 66 ans, Hama Amadou, qui selon ses partisans souffre des yeux, avait déjà été admis vendredi dans un dispensaire de Filingué pour y être soigné. Mais il avait été ramené en cellule après l’annulation d’une première évacuation vers Niamey, par hélicoptère puis par la route, selon des responsables de l’opposition, qui ont réclamé le 2 mars la libération de l’opposant afin qu’il puisse mener sa campagne et affronter en « toute régularité » le président sortant Mahamadou Issoufou. C’est le 28 mars prochain qu’il sera situé sur son sort, après que la Cour d’appel de Niamey a examiné lundi une demande de liberté provisoire.

Pour rappel, Hama Amadou est poursuivi pour une affaire de trafic présumé d’enfants qui empoisonne le climat politique nigérien depuis deux ans. Le dossier est de « droit commun », selon le pouvoir, mais « politique » selon le candidat, ancien Premier ministre et ex-président de l’Assemblée, écroué depuis le 14 novembre. Ce qui ne l’a pas empêché de se présenter à la présidentielle du 21 février. Mais c’est depuis sa cellule qu’il a battu campagne. À l’issue du premier tour, il est sorti deuxième avec 17,79 % des suffrages contre 48,41% pour le président Issoufou.

L’opposition, qui réclame sa libération et a dénoncé des fraudes au premier tour, a appelé à un boycott actif du scrutin tout en maintenant la candidature de m. Amadou.

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