Ouganda
Kampala souhaite à travers ce texte remédier à certaines publications sur ces médias qui pourraient, selon les autorités, entraver la sécurité nationale du pays.
Le gouvernement ougandais veut faire passer un projet de loi renforçant son contrôle des réseaux sociaux, a déclaré vendredi un ministre, suite au blocage très critiqué de Facebook, WhatsApp et autres pendant l‘élection présidentielle de février.
Ce texte “vise à modifier la loi ougandaise sur la communication de 2013, en supprimant l’obligation pour le ministre compétent de demander l’aval du Parlement pour réguler le secteur de la communication,” a affirmé le ministre à la présidence Frank Tumwebaze. Par ailleurs, il ambitionne d‘éliminer certains déparages compromettants pour la sécurité nationale.
“Des gens publient des déclarations irresponsables, incitant la population. Cela menace notre sécurité nationale,” explique-t-il.
Pendant la présidentielle du 18 février, le gouvernement a bloqué Twitter, Facebook et WhatsApp en justifiant cette mesure par des problèmes de “sécurité nationale”, sans donner plus de détails.
Pour que le texte prévoyant une suppression du contrôle parlementaire entre en vigueur, il doit être approuvé par le Parlement ougandais, a ajouté Frank Tumwebaze pour qui les nouvelles régulations prévues par le gouvernement ne sont pas si strictes” et sont nécessaires pour enrayer la “mauvaise utilisation” des réseaux sociaux.
#Ouganda > Le gouvernement veut faire passer un projet de loi renforçant son contrôle des réseaux sociaux
— iTELE (@itele) 11 mars 2016
“Fraudes” et “intimidations”
Ce projet a été critiqué par les membres de l’opposition. Le président sortant Yoweri Museveni, 71 ans, a été déclaré vainqueur de la dernière présidentielle avec 60,7 % des voix, ce qui lui permet d’entamer son cinquième mandat.
L’un des candidats battus, Amama Mbabazi, a depuis présenté un recours en annulation du scrutin devant la Cour Suprême à Kampala, citant des “fraudes” et des “intimidations”.
Selon son parti, le FDC (Forum pour le changement démocratique) le principal leader de l’opposition, Kizza Besigye a été empêché par le régime d’en faire de même.
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