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200 jeunes maliens quittent les rangs des djihadistes

200 jeunes maliens quittent les rangs des djihadistes

Mali

Une campagne de sensibilisation menée par des acteurs locaux semble porter de bons fruits. En effet, des jeunes ont accepté de se « déradicaliser » à Mopti (centre du Mali).

« Deux cents jeunes ont accepté de déposer les armes et de quitter les rangs des djihadistes. » Cette déclaration émane de Hama Cissé, notable et ex-maire d’une localité de la région de Mopti (lisière du nord du Mali). Il a aussi ajouté que ces jeunes gens ont « accepté de se déradicaliser. Actuellement, ils sont dans la région de Mopti pour convaincre d’autres jeunes de déposer les armes. »

Selon des membres du groupe de personnes qui ont mené la campagne de sensibilisation, les 200 jeunes gens en question sont majoritairement issus du FLM (Front de libération du Macina). Ce groupe fondamentaliste musulman a pour chef un prédicateur radical malien du nom d’Amadou Koufa et a fait son apparition l’année dernière. FLM a pour allié Ansar Dine (de l’ex-rebelle touareg Iyad Ag Ghaly), un autre groupe djihadiste plus connu, surtout pour ses nombreuses attaques terroristes, notamment dans le nord du Mali.

Ansar Dine, on s’en souvient, avait le contrôle de la région de Mopti durant six mois, de 2012 à 2013 et forçait les populations à pratiquer un islam radical. Bon nombre d’attaques ont été perpétrées dans le nord du Mali et ces deux groupes (FLM et Ansar Dine) en ont revendiqué plusieurs.

La campagne de sensibilisation en direction des 200 jeunes djihadistes s’est faite sur plusieurs semaines et dans la discrétion la plus totale. Elle a impliqué des responsables gouvernementaux, des élus locaux, des chefs religieux, des associations et des notables de Mopti. La presse n’a pas été invitée à médiatiser cette campagne.

Selon Ousmane Diallo, un des sensibilisateurs, des jeunes gens parmi les démobilisés « ont fourni des précisions sur des attaques commises par les groupes islamistes auxquels ils appartenaient. » D’autres jeunes par contre, refusant de se laisser gagner par les messages de sensibilisation, sévissaient « en groupes isolés. » Leurs cibles : les civils et des symboles de l’Etat.

Pour sa part, l’imam Hamadou Cissé, membre de Tabital Pulaku (influente association de Peuls du Mali) déclare :
« Ces jeunes sont nos enfants. La plupart d’entre eux ne savaient pas ce qu’ils faisaient. Il est normal d’être intervenu. »

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