Bienvenue sur Africanews

Merci de choisir votre version

Regarder en direct

Infos

news

Guinée-Bissau : l'ONU appelle à la fin de la crise

Guinée-Bissau : l'ONU appelle à la fin de la crise

Guinée-Bissau

La situation en Guinée-Bissau préoccupe l’ONU qui appelle au fonctionnement normal des institutions alors que le pays est plongé dans une crise politique depuis plusieurs mois.

L’impasse politique en Guinée-Bissau n’est pas que préoccupante pour les populations locales. Les Nations Unies n’ont plus n’apprécient guère la crise qui secoue ce petit État d’Afrique de l’Ouest depuis sept mois. En visite dans la capitale Bissau, les représentants des quinze pays membres du Conseil de sécurité de l’ONU n’ont pas caché leurs inquiétudes face à la situation. C’est ainsi qu’ils ont appelé au fonctionnement normal des institutions dans ce pays de moins de deux millions d’habitants, où les crises se succèdent depuis son indépendance en 1974. « Le peuple de Guinée-Bissau veut que le pays fonctionne avec un gouvernement qui marche et une Assemblée nationale qui joue pleinement son rôle », a déclaré le représentant de l’Angola, Ismael Gaspar Martins, lors d’un point de presse.

Selon l’Organisation des Nations Unies, c’est aux Bissau-Guinéens de trouver des solutions à ce problème qui perdure, mais dans le respect des règles et lois en vigueur « L’ONU n’impose pas de solutions. Ce que nous recommandons, c’est l’application des règles. Nous combattons la non-application des lois et des normes qui empêchent le pays de fonctionner », a précisé M. Martins, qui assure pour le mois de mars la présidence tournante du Conseil de sécurité. Les ambassadeurs de l’ONU sont arrivés à Bissau lundi. Ils ont profité de cette visite pour rencontrer et discuter avec le représentant des Nations Unies sur place Miguel Trovoada. Ils se sont également entretenus avec plusieurs autorités dont le président José Mario Vaz, le Premier ministre Carlos Correia et le président de l’Assemblée nationale Cipriano Cassama, ainsi que des responsables politiques dont ceux du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée-Bissau et du Cap-Vert (PAIGC, au pouvoir) et du Parti de la rénovation sociale (PRS, principale formation d’opposition).

La crise politique en Guinée-Bissau a été déclenchée par le limogeage, en août 2015, de l’ex-Premier ministre Domingos Simoes Pereira, également président du PAIGC, par le chef de l‘État José Mario Vaz. Une décision qui a suscité de vives critiques du PAIGC et des tensions entre les partisans des deux hommes qui, à en croire leurs entourages, ne s’entendaient pas depuis plusieurs mois sur la manière de diriger le pays, notamment au sujet de la corruption. Ces divergences entre les deux camps, qui s’affrontent également sur le terrain de la justice et à l’Assemblée nationale, perturbe le travail du gouvernement et des députés. Une impasse qui avait conduit, le 26 février, à l’adoption à l’unanimité, par le Conseil de sécurité, d’une résolution sur la Guinée-Bissau. Le Conseil se déclarait notamment « préoccupé par les tensions politiques et institutionnelles persistantes entre le président, le Premier ministre, le président du Parlement et les responsables des partis politiques ». Des tensions qui, souligne le texte « risquent de compromettre les progrès réalisés » dans le pays depuis les élections présidentielle et législatives de 2014, organisées après un coup d‘État militaire en 2012.

Voir plus