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CPI : Gbagbo et Blé Goudé à la barre ce lundi

CPI : Gbagbo et Blé Goudé à la barre ce lundi

Pays-bas

Après plus de deux semaines d’arrêt, le procès de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé a repris ce lundi à la Cour Pénale Internationale. Cette nouvelle semaine sera consacrée à l’audition d’un cinquième témoin.

Cette semaine qui s’ouvre sera consacrée à l’audition d’un cinquième témoin de l’accusation. Un ancien soutien de l’ex-président ivoirien, Sam Mohammed Jichi, mieux connu sous le nom de Sam l’Africain.

C’est l’un des témoins dont le nom s’est vu révélé ‘‘par erreur’‘ au cours de la deuxième session des audiences. Une situation que le bureau de la procureure voudrait éviter à l’avenir. Il (le bureau ) compte présenter 138 témoins, en plus de 10.000 pièces à conviction.

L’homme de 53 ans (ivoiro-libanais) s’est exprimé à visage découvert lors de l’audience entièrement consacrée à son parcours. Sam l’Africain s’est définit comme un homme d’affaires impliqué en politique aux côtés de Laurent Gbagbo.

Le témoignage qui dérange

‘‘Le président est un père pour moi’‘, a déclaré Sam Mohammed Jichi, qui est revenu sur l’historique de sa vie politique, notamment la création de la NACIP, l’une des formations qui a soutenu Laurent Gbagbo en 2010. Il a affirmé être un homme de paix et témoigner pour faire connaître la vérité.

Une comparution qui n’a pas du tout plu aux dirigeants du FPI, le parti de l’ancien président. La fuite de son nom a d’ailleurs eu pour conséquence son exclusion de l’Alliance des Forces Démocratiques, la coalition d’une trentaine de partis menée par Pascal Affi N’guessan.

Le procès

Le procès des deux hommes (Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé) a repris ce lundi après plus de deux semaines de suspension. L’ex-président ivoirien et son ancien ministre qui sont poursuivis pour crimes contre l’humanité pour leur rôle présumé dans les violences postélectorales de 2010-2011, ont plaidé non-coupables.

La procureure veut démontrer que pour se maintenir au pouvoir, Laurent Gbagbo a planifié et ordonné des attaques meurtrières, menées par une organisation composée de forces de sécurité, de milices, de mercenaires et de mouvements de jeunes. Ceci, sous la coordination de Charles Blé Goudé, selon la procureure, qui a souligné l’importance des différents témoignages.

Du côté de la défense, les avocats de Laurent Gbagbo ont dénoncé une ‘‘vision partiale’‘ de la crise, accusant Alassane Ouattara de s‘être ‘‘emparé’‘ du pouvoir avec l’appuie de la France. Charles Blé Goudé, présenté comme un homme de paix par ses avocats a clos les discours d’ouverture en déclarant : ‘‘aucune goutte de sang ne crie contre moi’‘.

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