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Le Ghana a célébré ses 59 ans d'indépendance, avec en toile de fond la question du terrorisme

Le Ghana a célébré ses 59 ans d'indépendance, avec en toile de fond la question du terrorisme

Ghana

Le Ghana a célébré ses 59 ans d’indépendance ce dimanche, avec pour thème cette année « Investir dans la jeunesse pour la transformation du Ghana ». La journée a été marquée par une parade à la Black Star Square à Accra, la capitale.

Des milliers de Ghanéens se sont rassemblés sur la Black Star Square pour assister à un défilé réalisé par les étudiants juniors et seniors du secondaire, ainsi que le personnel des services de sécurité du pays.

« L’une des raisons les plus importantes que nous avons chaque année pour célébrer notre indépendance est de reconnaître la responsabilité que nous avons en tant que citoyens, pour sa continuation. Nous sommes ceux qui devons veiller à ce que demeure la liberté dans notre pays », a dit le président ghanéen John Dramani Mahama, lors de son discours à cette cérémonie commémorative.

Les précédents gouvernements du Ghana ont fait l’objet de sévères critiques pour avoir inclu des enfants dans les défilés annuels d’anniversaire de l’indépendance. A l‘époque, il arrivait souvent que des dizaines de petits écoliers s’effondrent en participant à ce défilé sous le lourd soleil de mars. Le président Mahama a toutefois justifié la participation des enfants à ce défilé qui, au cours de ces deux dernières années, a été modifié pour leur permettre d’y participer dans de bonnes conditions.

“Chaque année, les écloliers sont inclus dans le défilé de l’indépendance non à des fins de divertissement, mais plutôt comme une présentation de l’avenir de notre Nation. Ces enfants sont l’avenir du Ghana, ils sont l’avenir que les hommes et les femmes de nos forces qui ont défilé aujourd’hui avec eux sont chargés de protéger. Il est de notre responsabilité de sauvegarder notre indépendance, de sorte que la Nation que nous laissons à nos enfants, soit également libre, pacifique et démocratique”, a déclaré Mahama.

Le président kényan, Uhuru Kenyatta (qui était invité à la cérémonie), a exhorté son homologue ghanéen à se joindre à lui pour lutter contre le terrorisme sur le continent. Prenant la parole, M. Kenyatta a fait savoir que les attaques terroristes ne peuvent pas « devenir la norme, mais plutôt l’exception. Nous devons continuer à coopérer et à intensifier nos efforts de lutte contre le terrorisme. » Le numéro Un kényan, qui s’est dit déterminé à réaliser le rêve d’une Afrique sans frontières, a laissé entendre que le terrorisme est une menace pour l’indépendance et la croissance de l‘économie du continent.

« Rappelons-nous des défis que nous devons affronter et ceux que nous devons surmonter si nous voulons préserver les acquis de notre indépendance et les valeurs de la démocratie. La paix et la sécurité jouent un rôle clé dans la croissance économique et le développement durable de nos deux pays, ainsi que celui du continent africain dans son ensemble. Ainsi, nous devons nous unir pour vaincre l’ennemi qui menace le mode de vie de notre peuple », a dit Kenyatta. Le Kenya et d’autres pays dont le Nigeria et le Burkina Faso, ont subi des attaques de groupes islamistes.

L‘élection présidentielle se peaufine à l’horizon

Le Ghana se dirige vers l‘élection présidentielle qui se tiendra en novembre de cette année. Le président a dans son discours exhorté les Ghanéens à maintenir la paix dont le pays jouit actuellement.

« Certes, il reste encore beaucoup de travail à faire et certainement, nous aurons nos opinions politiques divergentes sur la meilleure façon de faire ce travail. Mais nous devons utiliser ces discussions pour renforcer ce que nous sommes en tant que Nation et trouver des solutions aux défis auxquels nous sommes confrontés. Nous ne pouvons pas encourager les conversations et les activités qui visent à nous décourager, à nous diviser, à affaiblir notre moral ou à limiter notre potentiel dans ce moment particulier », a ajouté le président ghanéen.

Il a également profité de l’occasion pour rappeler aux Ghanéens les mots du premier président du pays, le Dr Kwame Nkrumah, qui, dans les premiers instants du 6 mars 1957, avait dit aux citoyens de cette nouvelle Nation ceci :

« Nous allons démontrer au monde, aux autres Nations, que nous sommes prêts à sacrifier notre propre fondation, notre personnalité africaine pour gagner. »

Le chef de l’opposition, Nana Akuffo Addo, a pour sa part affirmé à notre correspondant à Accra que l’appel du président pour une élection pacifique était « dans la bonne direction, car il n’y aura plus personne pour gouverner, si les élections ne prennent pas le droit chemin. »

Il a cependant fait cas de sa déception vis-à-vis du président, qui n’a pas abordé les questions du chômage et de la corruption dans son discours. Pour l’opposant, ces sujets sont d’une grande importance pour le Ghana.

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