Le Caire accuse le Hamas du meurtre de son procureur général

L‘Égypte en veut au Hamas. Les autorités du pays soupçonnent le mouvement palestinien d‘être impliqué dans l’attentat qui a coûté la vie à Hicham Barakat, le procureur général. Ce sont au total 48 Frères musulmans qui sont accusés d’avoir pris part à l’assassinat du procureur général égyptien.

“Ce complot a été exécuté sur l’ordre des Frères musulmans (…) en étroite coordination avec le Hamas, qui a joué un rôle très important (…) dans l’assassinat du procureur général et a supervisé l’opération du début à la fin”, a martelé au cours d’une conférence de presse le ministre égyptien de l’Intérieur, Magdy Abdel Ghaffar, ce dimanche.

Quatorze personnes soupçonnées d’avoir aidé à l’assassinat du magistrat ont été arrêtées, samedi, par la justice égyptienne. L’attentat n’a pas été revendiqué. L’actuel procureur général d’Egypte, Nabil Sadek, a ordonné la détention des présumés assassins pour une durée de 15 jours, pour les besoins de l’enquête. Après la mort de Hicham Barakat, l’Egypte a adopté une loi antiterroriste qui donne les pleins pouvoirs à sa police et restreint la liberté de presse.

Le Hamas dirige le territoire palestinien autonome de la bande de Gaza, frontalier avec l’Egypte. Le Caire l’accuse régulièrement de soutenir les Frères musulmans. Ces derniers ont été classés au rang de “mouvement terroriste” par le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi. Le pouvoir les soupçonne d‘être responsables d’une vague d’attentats revendiqués par la branche égyptienne du groupe jihadiste État islamique.