Congo
Jean-Marie Michel Mokoko, un des neuf candidats à la présidentielle du 20 mars prochain au Congo Brazzaville a demandé mercredi le report de ce scrutin.
L’ancien chef d’Etat major des forces armées congolaises justifie sa demande par la mauvaise organisation de cette consultation. Jean-Marie Michel Mokoko épingle entre autres, un mauvais fichier électoral et met en doute la crédibilité de la commission nationale électorale indépendante qu’il présente comme un appendice du gouvernement.
‘’ Si nous allons au vote avec le fichier électoral actuel et la commission électorale indépendante qui a pour rôle exclusivement de suivre les opérations préélectorales, électorales et postélectorales, nous savons que les dés sont pipés d’avance’‘, a-t-il mentionné.
Dans ce cas, il pense qu’il est est nécessaire de revoir la gouvernance électorale. Et de proposer un dialogue entre les différentes parties sur le sujet.
Pas de boycott
Le candidat exclut cependant tout boycott, mais se voit dans l’obligation ‘‘d’appeler le peuple à prendre ses responsabilités’‘ si jamais sa demande n’est pas prise en compte. Et d’ajouter que ‘‘le peuple a droit à ce que le scrutin soit sincère et son vote pris en compte’‘
En demandant ce report, le général Mokoko ne veut-il pas avoir un peu plus de temps pour mieux préparer sa participation à la présidentielle? Ces dernières semaines, en effet, il a passé le plus clair de son temps à répondre aux convocations de la police dans le cadre d’une enquête le concernant au sujet d’une vidéo qui circule au Congo et sur les réseaux sociaux. ‘‘Non’‘ répond-t-il, se disant préparé à affronter les choses jugées impossibles, grâce à sa formation militaire.
Pas évident que sa requête trouve satisfaction. Depuis ce vendredi en effet, les différents candidats sont déjà en campagne électorale.
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