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Tunisie : tensions sociales cinq ans après la révolution

Tunisie

Pour nombre de Tunisiens qui en attendaient beaucoup, la chute de Ben Ali en 2011 n’a pas amélioré les conditions de vie des populations.

Infrastructures défaillantes, pauvreté et chômage sont les réalités auxquelles sont confrontés les Tunisiens cinq ans après la révolution de 2011.

Selon les analystes, les inégalités régionales restent un puissant facteur d’instabilité dans ce pays.

Pour Farouk Ichaoui, jeune entrepreneur qui fabrique des fauteuils à Kasserine – une ville défavorisée du Centre de la Tunisie – rien n’a changé depuis lors au quotidien des Tunisiens. “Les routes ne sont pas faites. Il y a un manque de local où nous pouvons travailler. Cela fait presque un an et demi que je travaille sur ce projet. Je n’ai aucun document. Je ne suis pas considéré comme une personne ayant un projet”, se plaint-il.

Les inégalités régionales, dossier brûlant en Tunisie https://t.co/nD5JxDO97f par LarbiKaouther akimrez1 #AFP pic.twitter.com/6H5hIg20YL

— Agence France-Presse (@afpfr) 3 mars 2016

Depuis des décennies, les régions de l’intérieur se sentent mal considérées, par rapport à celles du littoral. Le taux de pauvreté est 4 fois plus élevé dans le centre que sur la côte. Un paradoxe, dans des régions pourtant riches en phosphate ou en produits agricoles.

Une situation qui a entrainé les revendications sociales et économiques ayant conduit à l‘éviction du président Ben Ali en 2011.

Mais quatre ans plus tard, le taux de chômage a atteint 26 % dans le sud-ouest, contre 15 % à l’échelle nationale. Les autorités locales assurent qu’il y a des projets, mais rejettent la faute sur la lourdeur de la machine administrative.

Pour Karim Trabelsi, économiste et universitaire, la persistance des disparités est due à la faiblesse des investissements de l’Etat central.
“Malgré le potentiel énorme dont disposent les régions de l’intérieur du pays, elles arrivent très mal à attirer l’investissement privé, faute d’infrastructures, faute de services sociaux de qualité”, explique-t-il.

Le processus de transition politique en Tunisie a été salué par la communauté internationale. Mais pour les Tunisiens, et surtout ceux du centre du pays, les changements économiques peinent à voir le jour.

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