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Au Kenya, l'industrie cinématographique est en marche

Au Kenya, l'industrie cinématographique est en marche

Kenya

L’espace audiovisuel africain s’agrandit chaque jour avec de nouvelles productions cinématographiques. Après le succès de Nollywood, le Kenyanwood se construit une âme.

La trentaine passée, Dorothy Ghettuba vit avec la passion du 7è art. Elle décide d’en faire un métier sauf qu’elle se heurte au refus des maisons de production de l’engager en tant qu’actrice. Sentant sa passion plus forte que tout, elle quitte le Canada et son emploi dans la finance afin de bâtir sa propre industrie dans son pays, le Kenya.

Sans formation spécialisée, elle use de son génie et crée Spielworks Media. Une structure de production de films, de séries dramatiques et des talk-show. Ses séries “Sumu la Penzi “ ou encore “ le poison de l’amour “ font l’apologie des femmes autoritaires. Il n’est plus question de montrer des femmes toujours dominées à la télévision africaine, mais plutôt de leur donner des responsabilités pour influencer les idées préconçues sur les femmes.

“ Je suis très libre dans mes productions. On me dit que mes personnages féminins sont tous forts. Tout à fait et alors ? Nous avons besoin de montrer un autre récit”, argue-t-elle le sourire en coin. La plupart de ses productions sont tournées en swahili et transcrites en anglais. Le rêve de Dorothy a pris forme, il lui reste à le matérialiser. Elle s’est fixée des objectifs précis : fournir des contenus aux télévisions locales et vendre indépendamment d’autres productions. Sauf qu’au Kenya, les télévisions ont encore du mal à accompagner de tels projets.

“L’un des plus grands défis auxquels j’ai vraiment été confrontée, c’est l’entrée sur le marché. Je me rappelle avoir donné mon pilote à une chaîne de télévision, et elle s’est assise sur mon pilote pendant environ 14 semaines. Mais j’ai compris que je ne devais pas abandonner, mais continuer à appeler, continuer à demander, continuer à vendre mon concept, mon idée, mon pilote. Je ne pouvais pas abandonner”, explique Dorothy.

Les difficultés dans le domaine du cinéma sont nombreuses surtout pour les femmes. “Être une femme dans cette industrie, je pense que les producteurs, qu’ils soient hommes ou femmes, ils seront toujours confrontés aux mêmes défis. Nous avons besoin d’argent, nous essayons tous de produire, nous essayons tous de faire du mieux que nous pouvons. Mais pour y arriver, ce sera toujours plus difficile pour la femme”, clame-t-elle.

L’industrie cinématographique kényane pourrait connaître ses heures de gloire et employer des centaines de personnes à l’avenir, selon ces nouveaux producteurs.

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