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Le Burkina fait la cour aux investisseurs étrangers

Le Burkina fait la cour aux investisseurs étrangers

Burkina Faso

Malgré un contexte sécuritaire préoccupant, Ouagadougou a accueilli du 24 au 26 février la 4e édition du Forum ouest-africain de développement des entreprises (Africalia). Visant à donner un coup de fouet à une économie burkinabè qui patine depuis 2 ans, Africalia met en relation les hommes d’affaires burkinabè avec des investisseurs étrangers.

48 heures chrono pour nouer 4000 partenariats d’affaires. C’est l’ambition du forum économique Africalia, organisé par la chambre de commerce et d’industrie du Burkina.

Africalia est une plateforme de rendez-vous d’affaires entre des entreprises de l’espace cedeao et du reste du monde. Harouna Zoundi est à sa première participation. Avec son associé, ils ont eu 30 minutes pour convaincre un potentiel partenaire belge. Le jeune entrepreneur a repris un business familial de vente d’intrants et d’équipement agricoles et en a fait une PME florissante de 15 employés, qui pèse aujourd’hui 170 millions de francs Cfa.

“Je suis satisfait, même très satisfait. On a rencontré des partenaires qui sont dans le même domaine que nous. Aujourd’hui on vient de rencontrer un partenaire qui est dans l’appui des PME/PMI. On s’est présenté et le partenaire était content de nous rencontrer. Et il a promis par la suite que le contact va continuer et c’est ce qui est recherché”, se réjouit Harouna Zoundi, Manager de Top Agro.

Troubles politiques, attaque terroriste, enlèvements d’étrangers, autant d’événements à faire fuir les investisseurs. Pourtant, Africalia a relevé le défi de la mobilisation. 450 participants, 374 entreprises venues de 23 pays, le message est clair : le Burkina est à nouveau fréquentable.

“Nous avons pour cette édition fait la promotion du forum dans un certain nombre de pays. Je dois dire que 99% de ces pays-là ont répondu présent. Ils ont vu par eux-mêmes que la vie pouvait se dérouler normalement au Burkina Faso. Et comme nous l’avons toujours dit, la peur ne peut nous empêcher de vivre, c’est tout. Mais pas de mourir”, explique Félix Sanon, Coordonnateur du Forum Africalia.

Rassurer les investisseurs c’est utile, mais pour booster l’économie locale, il en faut plus. Depuis deux ans, l‘économie burkinabè vivote. La croissance a réculé de 2 points. D’où l’urgence de mettre à flot des entreprises en difficulté. Au Bureau de restructuration et de mise à niveau, Sylvanus Traoré gère un programme de 7 milliards de francs CFA destiné à redresser une vingtaine d’entreprises clés. Argent frais, équipements, conseils en management, et pourtant les résultats se font attendre.

“Quand une société comme Sosuco ne peut pas vendre son sucre, alors que Dieu seul sait que tous les jours, nous consommons du sucre. Et que lorsque l’on fait l’estimation des besoins on dit couvrir dans le meilleur des cas la moitié de nos besoins sinon c’est le tiers des besoins du marché. Et les deux tiers restants , c’est pour l’activité commerciale. Si ce tiers là on ne peut pas le vendre, ça veut dire qu’il y a un problème”, explique Sylvanus Traoré, Directeur du Bureau de Restructuration et de Mise à Niveau.

Pour le Burkina donc, Africalia est une étape d’un long processus de relance économique, nécessaire pour redonner des couleurs au pays.

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