Manifestation contre la pollution du site nautique des JO de Rio

Des écologistes ont manifesté ce samedi 27 février 2016, au Brésil, pour dénoncer la pollution de la baie de Guanabara, site nautique des Jeux olympiques.

Rio 2016 c’est dans un peu plus de cinq mois. Mais les Jeux olympiques ont démarré depuis longtemps au Brésil, lancés par les organisations de défense de l’Environnement qui multiplient leurs actions en faveur de la protection de celui-ci. Ce samedi encore, quelques personnes ont envahi la baie de Guanabara qui doit abriter les compétitions nautiques des Jeux, pour dénoncer les dégâts que risque de causer cette manifestation dans cette zone considérée comme l’une des plus polluées du pays. Ces manifestants dénoncent surtout l’inertie des autorités face aux menaces qui pèsent sur l‘écosystème avec la pollution des eaux du site où se disputera l’une des disciplines phares des JO, la natation, mais également la voile ou encore les courses du Triathlon. « Quand les autorités brésiliennes ont pris la responsabilité d’accueillir les Jeux olympiques, elles s‘étaient engagées à apporter des améliorations, mais elles n’ont rien fait », dénonce l‘écologiste Mario Moscatelli, organisateur de la manifestation.

Au moment de déposer la candidature de la ville, les autorités de Rio de Janeiro avaient pourtant promis d’améliorer la qualité de l’environnement et de réduire la quantité d’eaux usées brutes de la baie de Botafogo. Mais depuis, aucun changement n’a été opéré, déplorent les organisations de défense de l’environnement du pays. « Les autorités ne se soucient pas de ce problème. On est à 250 jours du démarrage des Jeux olympiques, mais la situation reste la même », regrette Mario Moscaletti. Pour montrer la pertinence de leurs inquiétudes, les manifestants ont procédé au ramassage de déchets sur la plage. Les objets ont ensuite été déposés dans un cercueil, une façon pour eux de matérialiser l’enterrement annoncé de la baie de Guanabara, site nautique des Jeux olympiques. Un geste, plein de symboles, à leurs yeux.