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Le Bénin à l'heure du 26e anniversaire de la Conférence nationale souveraine

Bénin

Le Bénin célèbre ce dimanche 28 février le 26e anniversaire de la Conférence nationale souveraine, à une semaine de la présidentielle du 6 mars.

Comme le 28 février de chaque année, le Bénin célèbre l’anniversaire de la Conférence nationale souveraine. Une date à la fois historique et spéciale pour les Béninois qui étalent toute leur fierté après la réussite de cet événement qui a permis à leur pays d’entrer de plain-pied dans l‘ère de la démocratie. La Conférence nationale des forces vives du pays a, en effet, entrainé un grand bouleversement dans la vie politique, économique et sociale du Bénin.

Une conférence sur fond de crises multiples

Cette rencontre a permis au pays de retrouver une paix sociale et politique durable, après une longue période de troubles marquée notamment par quatre coups d‘État en sept ans, de 1963 à 1970. Une instabilité qui se prolonge jusqu’au milieu des années 80 ; le président Mathieu Kérékou, porté au pouvoir par un putsch, ayant échappé à trois tentatives de coup d‘État entre 1980 et 1984. « Cette conférence a été un grand tournant pour notre pays parce qu’elle mettait fin à 18 années de régime autoritariste. Nous avons introduit le micro au cœur de la conférence et tous les débats étaient sur l’étendue du territoire national, si bien que quand ça tournait mal, quand ça chauffait comme on dit, le peuple était à l’écoute. Et je crois que c’est ce qui a évité, par exemple, ce qui s’est passé dans d’autres pays », analyse Hervé Coyssi, ancien journaliste.

Les acquis de la conférence

Il n’y avait pas que l’instabilité politique pour justifier l’opportunité de la Conférence nationale souveraine. Elle avait également pour objectif de mettre fin aux divergences entre le pouvoir et la société béninoise. La rencontre est, en effet, intervenue dans un contexte marqué par de graves tensions de tous genres, ravivées par des difficultés économiques. Celles-ci étaient surtout le résultat de politiques étouffantes imposées par le Fonds monétaire international dans le cadre du programme d’ajustement des structures économiques, ce qui avait déclenché une grève massive des étudiants et des fonctionnaires en 1989. Des tensions surmontées à l’issue de la Conférence. « Le premier acquis de la conférence nationale des forces vives de la nation, c’est d’abord la préservation de la paix sociale, c’est la préservation de l’unité nationale, et c’est l’ouverture pour une ère de liberté », explique l’ancien ministre Houdou Ali.

Un anniversaire à une semaine de la présidentielle

Ce 26e anniversaire de la Conférence nationale des forces vives pour la nation intervient une semaine avant l‘élection présidentielle. Le vainqueur du scrutin du 6 mars prochain sera justement le quatrième chef de l‘État du Bénin depuis cette rencontre historique, après Nicéphore Soglo, Mathieu Kérékou et Thomas Boni Yayi. Et les Béninois n’attendent pas moins que le respect de l’héritage issu de la Conférence de 1990. « Le prochain président, la première chose pour lui à faire, c’est de respecter les textes de la République », résume Pascal Todjinou, syndicaliste. Trente-trois candidats seront en lice.

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