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Burundi : les leaders africains en discussion avec Nkurunziza

Burundi

La délégation de l’UA, composée de chefs d’Etat et d’un Premier ministre en visite au Burundi, s’est longuement entretenue vendredi avec le président Pierre Nkurunziza.

Les chefs d’Etat africains avaient rencontré la veille des représentants de l’opposition, les rares à ne pas être partis en exil. Ils ont insisté sur la nécessité d’organiser, à l‘étranger, un dialogue incluant toutes les parties pour sortir de la crise.

La délégation de l’Union africaine est présidée par le président sud-africain Jacob Zuma et composée des présidents mauritanien, sénégalais, gabonais et du Premier ministre éthiopien. Elle tente depuis jeudi de débloquer la crise politique dans laquelle est plongé le Burundi depuis 10 mois.

Pendant plus de quatre heures, les chefs d’Etat se sont entretenus avec le président Nkurunziza. À l’issue de cette réunion, le président Zuma a indiqué que les “résultats atteints” seraient divulgués ce samedi par l’Union africaine.

“C‘était une bonne réunion entre frères ; les résultats sont satisfaisants”, a simplement déclaré le responsable de la communication du président burundais, Willy Nyamitwe. Les 5 de l’UA ont ensuite pris la direction de l’aéroport pour rentrer dans leurs pays respectifs.

Si la mouvance présidentielle se dit satisfaite des pourparlers, il n’en est pas de même du côté de l’opposition, où les avis sont partagés.

“Nous sommes déçus, car en écoutant le président Zuma, nous avons eu l’impression que ces chefs d’Etat sont venus conforter Nkurunziza dans son troisième mandat”, a déclaré Charles Nditije, président de l’Uprona.

Le président du Frodebu s’est, de son côté, montré moins pessimiste, estimant que les leaders africains avaient compris la gravité de la crise.

“Je suis plutôt satisfait, car de toutes les façons, je n’attendais pas de ces chefs d’Etat qu’ils viennent ici pour chasser du pouvoir” le président Nkurunziza, a affirmé Léonce Ngendakumana.

Rappelons que les précédentes tentatives de pourparlers, sous l‘égide de l’Ouganda, avaient échoué. Le gouvernement burundais refuse jusqu‘à présent de discuter avec une partie de son opposition. Selon lui, elle serait impliquée dans une tentative de coup d’Etat en mai 2015 et dans les violences actuelles.

Depuis début février, le pays et notamment la capitale sont le théâtre d’attaques à la grenade quasi-quotidiennes et non revendiquées. Vendredi midi, une nouvelle explosion dans un quartier du centre de Bujumbura a fait six blessés, dont un grièvement.

L’organisation de défense des droits de l’Homme Human Rights Watch (HRW) a publié jeudi un rapport édifiant sur la répression toujours en cours, mais “à l’abri des regards”, exercée par le pouvoir contre des personnes perçues comme appartenant à l’opposition.

Le rapport fait cas d’exécutions sommaires, de tortures et de disparitions forcées. HRW dénonce également les violences accrues commises par des groupes de l’opposition radicale et appelle au déploiement d’une force de police internationale.

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