Libye : des commandos français présents à Benghazi

L’information émane du gouvernement non reconnu par la Communauté internationale, celui de Tripoli. C’est son Premier ministre qui l’a annoncé ce mercredi.

Les forces spéciales françaises sont présentes sur le sol libyen et “dirigent les combats” à Benghazi (Est de la Libye). Du moins, si l’on s’en tient aux propos de Khalifa Ghweil, le Premier ministre du gouvernement (non reconnu) de Tripoli, qui s’exprimait dans un communiqué publié sur le site internet dudit gouvernement. “Il y a des forces commandos françaises (…) qui dirigent les combats en cours (à Benghazi) depuis un centre d’opérations sur la base de Benina”, a dit M. Ghweil, qui a aussi lu ce même communiqué à la télévision.

Cette information est partagée par le journal français Le Monde qui faisait état de la présence des forces spéciales et d’agents secrets français sur le sol libyen. Une publication qui n’est pas du goût du ministère français de la Défense. En effet, une enquête pour “compromission du secret défense” a été ouverte par le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian. Ces forces spéciales françaises se trouveraient sur la base de Benina, principale base militaire des forces fidèles au gouvernement de Tobrouk, dirigées par le général Khalifa Haftar. Mais le journal français ne s’arrête pas là. Il affirme également que la France mène “des opérations clandestines”, dont le but est de mettre hors d‘état de nuire des pontes du groupe terroriste Etat islamique (EI).

Le gouvernement de Tripoli soutient militairement le Conseil de la Choura des révolutionnaires. Ce Conseil est constitué de plusieurs milices qui se battent à Benghazi contre les troupes fidèles au gouvernement de Tobrouk. Aussi, les djihadistes de l’EI et ceux d’Ansar d’Ansar Asharia (groupe proche d’Al-Qaïda) affrontent les troupes fidèles au gouvernement reconnu, toujours dans la même ville de Benghazi.

Mardi dernier, les troupes pro-gouvernementales de Tobrouk déclaraient avoir repris le port de Mraissa, ainsi que d’autres secteurs clés de la ville de Benghazi d’entre les mains des djihadistes.