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Comores, un système électoral pas comme les autres

Comores, un système électoral pas comme les autres

Comores

Mohamed Ali Soilihi, Mouigni Baraka Soilihi et Azali Assoumani sont les trois candidats qui vont s’affronter au second tour de la présidentielle aux Comores. Un scrutin indécis du fait du système tournant de la présidence.

Mohamed Ali Soilihi est sorti vainqueur du premier tour de la présidentielle aux Comores. Il a devancé Mouigni Baraka Saïd Soilihi et l’ancien président Azali Assoumani, respectivement deuxième et troisième. Mais le candidat n’est pas pourtant sûr de remporter le second tour du scrutin prévu le 10 avril prochain qui s’annonce aussi passionnant qu’indécis. Car cette fois, les trois candidats ne seront pas seulement départagés par les 160 000 électeurs de Grande Comore dont c’est le tour d’assurer la présidence.

Le second tour concerne en effet l’ensemble des électeurs de trois des quatre îles qui composent l’archipel contrairement au premier round uniquement organisé dans l‘île qui doit en assurer la présidence. C’est ce que stipule le système tournant issu de la Constitution de 2001 dont l’article 13 indique que l‘élection du président au suffrage universel direct doit se faire dans le respect du principe de la tournante. Il s’agit d’un système de rotation entre les îles qui assurent la présidence à tour de rôle.

Le président sera ainsi élu à l’issue du second tour organisé dans les îles de Grande Comore, Anjouan et Mohéli. Seule Mayotte, devenue un territoire français, n’est pas concernée par cette élection, même si elle fait constitutionnellement partie de l’Union des Comores. Issue des négociations suite aux tentatives de séparation d’Anjouan et de Mohéli en 1996 et 1997, la Constitution de 2001 a permis la création de cette fédération qui accorde aux trois îles constitutives une très grande autonomie.

Cette Constitution prévoit l’instauration d’un gouvernement semi-autonome et d’un président dans chaque île, avec un système de rotation pour la présidence du gouvernement de l’Union. Une spécificité bien comorienne qui a contribué à la stabilité du pays, bouleversé par une vingtaine de coups d’État et plusieurs crises sécessionnistes en 41 ans d’indépendance.

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