Congo : l'UE met en doute la crédibilité de la présidentielle

L’Union européenne a décidé de ne pas envoyer des observateurs pour la présidentielle du 20 mars prochain. La crédibilité du scrutin est remise en question par l’organisation européenne.

À la décision de l’UE de ne pas envoyer d’observateurs à la présidentielle au Congo prévue au mois de mars, les autorités du pays ont réagi : “Je crois que l’UE est libre de ne pas envoyer des observateurs. Mais cette décision lui interdira de juger le processus quand il arrivera à son terme”, a déclaré Thierry Moungala, porte-parole du gouvernement. Il estime plus loin qu‘à la suite des concertations et différents dialogues inclusifs “des réformes substantielles ont été apportées à la loi électorale de 2002”.

En clair, l’UE critique “les réformes introduites” par la loi électorale du 23 janvier qui ont abouti à la mise en place d’une Commission électorale dont le président a été nommé par le chef de l’Etat. L’UE remet en question l’indépendance de cet organe estimant que la désignation du président de la Céni aurait dû faire l’objet d’un consensus entre les partis.

“Les modifications apportées, qui manquent de transparence, peuvent induire (…) une insécurité juridique et ne semblent donc pas de nature à rassurer le caractère démocratique, inclusif et transparent de l’élection présidentielle”, ajoute la porte-parole de l’UE aux Affaires étrangères, Federica Mogherini.

Onze candidats en attente de confirmation

La direction générale des affaires électorales a enregistré 12 candidatures à la clôture de l’opération samedi. Seul un candidat, Clément Miérassa s’est désisté. Les autres prétendants qui ont déposé leur caution de 25 millions de FCFA au Trésor attendent la validation de leurs dossiers par la Cour constitutionnelle. Pour cette élection, Denis Sassou Nguesso apparaît comme le favori. Mais quelques personnalités telles que Pascal Tsaty Mabiala, Guy-Brice Parfait Kolélas, André Okombi Salissa, le général Mokoko comptent jouer les trouble-fête.