Suspension de la grève à Conakry

Les syndicats en Guinée ont annulé la grève illimitée qui avait débuté le lundi 15 février. Une décision qui est survenue après un engagement satisfaisant du gouvernement sur 12 des 13 revendications des travailleurs.

L’Union des syndicats des travailleurs de Guinée (USTG) et la Confédération nationale des travailleurs de Guinée (CNTG) qui avaient appelé à la grève, ont annoncé vendredi qu’elle était “suspendue jusqu‘à nouvel ordre”.

Le mouvement social a été suspendu suite à un engagement satisfaisant du gouvernement sur 12 des 13 revendications des travailleurs. Le seul point sur lequel les parties ne sont pas parvenues à un accord reste la réduction des prix du carburant.

Selon Amadou Diallo de la CNTG, des discussions étaient toujours en cours avec le gouvernement et les employeurs, vendredi.

Après plusieurs jours de pourparlers, les représentants des travailleurs, du patronat et du gouvernement ont signé une salariale. Une grille qui sera adoptée à la fin du mois de juin et prendra un effet rétroactif au 1er janvier 2016.

Les pensions doivent également être réévaluées. Une source syndicale a déclaré à l’AFP que tous les fonctionnaires ayant atteint l‘âge de la retraite recevront également une indemnité de départ.

L’accord prévoit en outre de couvrir les primes des travailleurs de l‘éducation et de la santé, de mettre en place un meilleur accès aux logements sociaux, et des mesures quant au harcèlement des forces de police.

Par ailleurs, les autorités se sont engagées à ne pas sanctionner les fonctionnaires qui ont observé la grève. Un protocole d’accord exige que les fonctionnaires perçoivent l’intégralité de leur salaire du mois de février.

Les syndicalistes arrêtés jeudi en marge de heurts entre la police et des jeunes, ont été libérés.

Le mouvement de grève générale a paralysé les activités économiques à Conakry, mais aussi dans d’autres grandes villes telles que Labé, Mamou, Kindia et Kissidougou.