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Comores : une seule femme en lice pour la présidentielle

Comores

A quelques jours du premier tour du scrutin, Moinaecha Youssouf Djalali enchaîne les meetings. Elle cible les femmes de l’archipel musulman.

Selon la dame de fer lors d’un meeting au marché de Moroni, “quarante ans d’indépendance dirigés par les hommes, le résultat est là. Il n’y a toujours pas d’eau, ni d‘électricité ou encore des infrastructures routières. Moi, je suis le numéro 11 sur les bulletins de vote. 11, c’est le numéro de Drogba, le buteur, le gagnant”, explique-t-elle, sous les applaudissements, en référence au footballeur ivoirien Didier Drogba.

Sur ses affiches, la femme d’affaires franco-comorienne se présente comme “la mère de l’archipel”. Sa chanson de campagne le promet : “Moinaecha, c’est la chance pour la femme comorienne”.

“Le pays est presque tombé dans le coma. C’est le délabrement. A l’hôpital de Moroni, neuf nouveaux-nés sont décédés il y a deux ans dans des couveuses à cause des coupures d‘électricité. La gente masculine a échoué”, affirme-t-elle.

Aux Comores, pays musulman qui prône un islam tolérant, une seule femme occupe un poste ministériel. Une autre siège parmi les 33 membres de l’Assemblée nationale.

Moinaecha Youssouf Djalali est la deuxième femme à se présenter à la présidentielle. En 2010, une professeur d‘éducation physique, Zaharia Saïd Hamed, s‘était lancée dans la course : elle avait obtenu moins de 1 % des suffrages.

Selon les sondages, Moinaecha Youssouf Djalali ne figure pourtant pas parmi les favoris du scrutin.

Avant de faire campagne aux Comores, elle a tenu plusieurs meetings en France. Un passage quasi-obligé pour tout candidat à la présidentielle aux Comores, ancienne colonie française.

La communauté comorienne en France, forte de quelque 300.000 personnes, n’a pas le droit de vote. Mais elle joue un rôle très influent dans ce micro Etat pauvre de 770.000 habitants.

C’est accompagnée d’une délégation d’une quinzaine de membres de la diaspora que Moinaecha Youssouf Djalali fait campagne sur l’archipel. “Elle a la capacité de changer le pays”, affirme sans conviction l’un d’eux, avant de reconnaître que la candidate leur a payé le billet d’avion.

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