Cameroun/Présidentielle de 2018 : l'éventuelle candidature de Paul Biya pose problème

Des militants du Manidem (Mouvement africain pour la nouvelle indépendance et la démocratie), qui distribuaient des tracts contre une éventuelle candidature du président Paul Biya pour la présidentielle de 2018, ont été muselés par la police.

La police camerounaise a réprimé la distribution des tracts contre une éventuelle candidature du président Paul Biya en 2018 ce mercredi à Douala. Les forces de sécurité sont rapidement intervenues pour mettre fin à cette opération entamée par des militants du Mouvement africain pour la nouvelle indépendance et la démocratie (Manidem), parti d’opposition. Pour le Manidem, le président camerounais ne devrait pas briguer un autre mandat en 2018 au vu de son âge avancé.

Dieudonné Yebga, président du Manidem : “Il est déjà vieux ; nous conseillons à monsieur Biya de sortir par la grande porte, qu’il ne se représente plus. C’est un conseil qu’on lui donne tout simplement.”

Certains manifestants ont été frustrés par l’intervention policière. C’est le cas d’Anicet Ekane, ancien candidat à la présidentielle de 2011 : “C’est dommage que des policiers zélés aient fait cette opération. Je ne sais pas sur instruction de qui, mais on a le droit, étant parti légalisé, de distribuer notre journal. Ils sont venus le récupérer.”

La candidature du président camerounais Paul Biya à la prochaine présidentielle de 2018 alimente la plupart des débats dans ce pays. Avec en toile de fond, l‘éventuelle transmission du pouvoir à un dauphin par l’actuel chef de l’Etat.

Côté pouvoir, des appels au président de la République pour une candidature en 2018 se sont multipliés ces dernières semaines à travers des rassemblements et des “motions de soutien”. Paul Biya, 83 ans, au pouvoir depuis 1982, n’a pas encore confirmé sa candidature à cette échéance électorale.