Angola : la crise du pétrole et les ordures à Luanda

Face à la chute des cours du baril, la capitale angolaise peine à trouver des financements pour résorber la crise des ordures.

Luanda, la capitale angolaise, croule sous le poids des ordures. Conséquence de la réduction par le gouvernement l’année dernière des dépenses publiques de ce pays affectées par la chute du prix du pétrole.

Les services publics, y compris la collecte des déchets et l’adduction d’eau, sont négligés par les entrepreneurs qui très souvent ne sont pas payés et ne peuvent pas importer des équipements en raison du manque de ressources, contribuant ainsi à une forte augmentation des maladies mortelles.

“C’est très mauvais pour notre santé … Ces mauvaises odeurs sont dangereuses”, s’est plaint Alvaro Muanza, un habitant de Luanda.

“Nous avons un niveau de déchets qui est si élevé ici et nous avons également été frappés par des pluies. Ces déchets accumulés entrainent mouches, insectes et parasites”, a déclaré junior Kyala, un autre résident de Luanda.

Selon les responsables sanitaires angolais, une épidémie de fièvre jaune dans le pays a fait plus de 50 morts dans le pays depuis décembre. Une augmentation des cas de paludisme, de choléra et de diarrhée chronique a également été signalée.

Par ailleurs, le gouvernement a récemment lancé une campagne de vaccination, mais fait face à des difficultés financières pour atteindre toutes les populations concernées. Les autorités municipales de Luanda ont aussi mis sur pied des mesures visant à inciter les populations à participer à l’assainissement de la ville. Malgré ces efforts, d’après des spécialistes, cette cité a besoin de plus de moyens financiers pour y parvenir.

Pour rappel, le budget du deuxième plus grand exportateur de pétrole en Afrique a été à nouveau diminué cette année. Par ailleurs, le gouvernement a récemment lancé une campagne de vaccination, mais fait face à des difficultés financières pour atteindre toutes les populations concernées.