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Ouganda : une élection sous haute tension

Ouganda : une élection sous haute tension

Ouganda

Les Ougandais sont appelés aux urnes, ce jeudi, pour élire leur président. Une élection qui se présente sous haute tension, d’où le renforcement de la sécurité par les autorités du pays.

C’est sous haute tension que les Ougandais se rendent aux urnes ce jeudi pour élire leur président. Ce scrutin laisse en effet craindre des violences après les agitations durant les derniers jours de la campagne électorale qui a pris fin mardi. Une montée de la tension matérialisée par la mort, lundi, d’une personne tuée lors des affrontements entre la police et des militants de Kizza Besigye, candidat du Forum pour le changement démocratique (FDC). Les manifestants protestaient notamment contre la brève arrestation du leader de l’opposition, principal rival du président Yoweri Museveni, au pouvoir depuis trois décennies.

Pour faire face à d‘éventuels troubles, les autorités ont renforcé la sécurité dans le pays, principalement dans la capitale Kampala. Quelque 5.500 policiers ont été mobilisés pour rassurer les électeurs et éviter un bain de sang dans ce pays d’Afrique australe. La Commission électorale a par ailleurs mis en garde l’opposition qu’elle soupçonne de recruter des jeunes pour former des milices. « La Commission électorale continue de recevoir des informations selon lesquelles certains dirigeants politiques, et d’autres personnes qui contestent le processus électoral, planifient de former des groupes de sécurité appelés brigades de jeunes, groupes d’autodéfense et les milices. La commission tient à rappeler que seule la police ougandaise est chargée d’assurer la sécurité pendant le scrutin. Tous les candidats sont priés de renoncer à former des groupes parallèles », a prévenu le président de la commission Badru Kiggundu, cité par Reuters.

Campagne de défiance de l’opposition

Mais l’opposition ne compte pas se laisser intimider par les déclarations de la commission, encore moins par l’impressionnante sécurité engagée par les autorités. C’est ce qu’a laissé entendre ce mercredi, Kizza Besigye qui compte poursuivre la campagne de défiance. « Nous avons commencé la campagne de défiance en 2011, pas maintenant. Alors, nous disons que nous devons la poursuivre, ce qui signifie que nous ne coopérons pas avec le régime. Nous continuerons à manifester contre ses actions jusqu‘à ce qu’il succombe à la volonté du peuple », a déclaré le chef de l’opposition, battu à trois reprises par le président Yoweri Museveni, en 2001, 2006 et 2011.

L’Ouganda retient donc son souffle alors que les inquiétudes de troubles post-électorales sont de plus en plus grandes. La situation est d’autant plus inquiétante que les derniers sondages présagent une victoire du chef de l‘État sortant, crédité d’environ 53 % des voix contre 28% pour l’opposant historique Kizza Besigye. Au total, ils sont huit candidats à convoiter le fauteuil présidentiel.

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