L'Egypte et Ban Ki-moon rendent hommage à Boutros-Ghali

Les messages de sympathie et de compassion continuent pour l’ancien Secrétaire général de l’ONU, Boutros Boutros-Ghali, décédé mardi au Caire.

Les hommages à l’endroit de Boutros Boutros-Ghali se poursuivent. Décédé mardi au Caire, l’ancien Secrétaire général des Nations Unies continue en effet à recevoir les messages de la communauté internationale. L’actuel patron de l’ONU Ban Ki-moon salue notamment le travail abattu à la tête de l’institution par le diplomate égyptien, mort à 93 ans dans un hôpital de la capitale égyptienne. « Il était un érudit bien connu du droit international. Il a apporté une expérience formidable et une puissance intellectuelle au pilotage de l’Organisation des Nations unies pendant l’une des périodes les plus tumultueuses et difficiles de son histoire », témoigne le Secrétaire général de l’ONU. Le magistère de Boutros Boutros-Ghali a en effet coïncidé avec les conflits en Yougoslavie ou encore au Rwanda où l‘échec des Nations Unies a été pointé du doigt.

L’Egypte pleure également l’un des plus grands diplomates de son histoire. La mort de celui qui fut le premier Africain à occuper le poste de Secrétaire général de l’ONU a fait la Une des journaux du pays mercredi. Tous évoquent une grande perte. Dans les rues de la capitale, c’est également la grande consternation. « Il était le représentant de l’Egypte à l’ONU. Il avait une bonne histoire et a été cultivé. Que puis-je dire, il venait d’une bonne famille », déclare Yahia abdelghany. « Il a laissé une marque et a servi en Egypte plusieurs fois. Il a également eu un rôle positif au cours de son passage dans le gouvernement et dans l’Organisation des Nations unies », poursuit son compatriote Amr Ayou.

Boutros Boutros-Ghali a dirigé les Nations Unies de 1992 à 1996. Mais avant de prendre les rênes de l’organisation internationale, il a d’abord été ministre des Affaires étrangères de l’Egypte sous Anouar El-Sadate dans les années 70. Il a également dirigé l’Organisation internationale de la Francophonie et le Conseil égyptien des droits de l’Homme.