Ouganda
Le président sortant s’est exprimé à l’occasion du second débat télévisé en vue de l‘élection présidentielle.
La discussion entre les sept différents candidats a tourné autour des questions de sécurité nationale et de relations internationales. Le favori Yoweri Museveni s’en est notamment pris à la Cour pénale internationale.
“La CPI n’est pas sérieuse, elle est partisane, a déclaré le président Museveni. Elle n’est pas équilibrée. Il y a tellement de responsables qui auraient dû y être jugés, mais comme la CPI n’est pas sérieuse, ils ne l’ont pas été. Et c’est pour ça que nous avons perdu tout intérêt pour la CPI”.
De son point de vue, l’Ouganda aurait déjà dû quitter la CPI puisqu’il s’agit d’une “arme utilisée par les Occidentaux contre l’Afrique”. Les enquêtes de l’unique instance pénale de la justice internationale concernent exclusivement des leaders africains. Un fait qui a conduit l’Union africaine à soutenir l’initiative du Kenya de procéder à un retrait collectif de la Cour lors du sommet de janvier dernier.
En Ouganda particulièrement, la CPI enquête contre des chefs de l’Armée de résistance du Seigneur, une rébellion créée il y a 30 ans pour renverser Yoweri Museveni.
Le président sortant est candidat à sa propre succession lors du scrutin prévu le 18 février prochain. Il doit notamment faire face à l’opposant historique Kizza Besigye qui dirige le Forum pour le Changement démocratique et à son ex-Premier ministre Amama Mbabazi.
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