Pleins feux sur la culture africaine au carnaval de Rio

De nombreuses représentations des cultures du continent africain figurent parmi les décors du plus grand du monde.

La culture africaine est bien visible à Rio de Janeiro au Brésil, où se tient depuis quelques jours le Carnaval de Rio, le plus grand du monde.

Le célèbre groupe afro-brésilien Rio Maracatu a conquis l’assistance à travers des rythmes folkloriques d’origine africaine. Ceci sous les applaudissements de milliers de personnes qui se sont jointes à cette fête culturelle.

Vêtus de leurs plus beaux accoutrements, ces artistes ont dansé au son de tambours, rappelant ainsi la vie des esclaves durant la traite négrière.

Thais Ferreira est étudiant : “C’est le meilleur groupe carnavalesque à Rio de Janeiro. Le groupe Rio Maracatu qui vient d’Olinda est tout simplement étonnant. Je l’aime” affirme-t-il.

Le groupe afro-brésilien de percussions est dirigé par Chicote, un artiste emblématique dont les rythmes ont été popularisés dans les années 90.

Maracatu est une ancienne tradition carnavalesque du nord-est du Brésil. Elle est née dans les plantations de sucre et dans les domaines de l’Etat de Pernambuco, où les esclaves noirs avaient développé des liens de fraternité afin de préserver la culture et le patrimoine africains.

Par ailleurs, beaucoup de symboles des anciennes coutumes africaines sont aujourd’hui des éléments de base dans la conception des costumes du Carnaval de Rio.

Les esclaves africains amenés sur le continent américain par les Portugais participèrent aux carnavals et eurent une forte influence sur son développement. Les Africains utilisaient des masques et des costumes faits de plumes, d’os, d’herbe, de pierres, et d’autres éléments afin d’invoquer les dieux et de chasser les mauvais esprits.

Enfin, la danse et la musique samba sont associées à tous les carnavals brésiliens depuis 1917. La Samba qui est originaire de l’Afrique de l’Ouest et de l’Angola en particulier fut introduite au Brésil par les esclaves qui trouvaient dans cette musique un réconfort durant les périodes d’adversité.

Alors que la samba gagnait en popularité dans le pays, des compositeurs, des musiciens, et des danseurs se rassemblaient régulièrement pour faire la démonstration de leurs talents, ce qui entraîna la formation de clubs et d’associations qui entrèrent en compétition les uns contre les autres.