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Afrique du Sud : 3e édition de la semaine de la mode masculine plombée par la chute du Rand

Afrique du Sud : 3e édition de la semaine de la mode masculine plombée par la chute du Rand

Afrique du Sud

La troisième édition de la semaine de la mode masculine d’Afrique du Sud plombée par la faiblesse du Rand.

Pendant quatre jours, le gratin de la mode sud-africaine s’est donné rendez-vous à Cape Town pour mettre en lumière le génie créateur des stylistes locaux. Si côté création le succès était garanti, on ne peut pas en dire autant côté finance.

Et pour cause, la chute du Rand. La monnaie sud-africaine a perdu 9 % de sa valeur en janvier, atteignant ainsi son niveau le plus bas depuis 2008. Une baisse qui n‘épargne aucun secteur de la deuxième puissance économique de l’Afrique.

Mzukisi Mbane, un jeune styliste-modéliste de Johannesbourg s’inquiète pour ses projets. « Je pense que cela nous touche beaucoup surtout moi parce que je me suis récemment ouverte à d’autres pays pour faire des affaires. Mais actuellement, il est difficile de voyager dans ces pays parce que le rand est très faible. Donc cela nous affecte négativement », a-t-il dit.

En dépit des problèmes économiques, les stylistes sud-africains restent optimistes quant aux perspectives de l’industrie de la mode locale. “Cela peut être un peu difficile, mais je pense que nous, stylistes locaux, devons vraiment essayer de pousser les gens à consommer local parce que je pense aussi que nous livrons des produits qui sont d’une bonne qualité et à bas prix, les prix sont beaucoup plus bas que ce que vous auriez payé pour une marque internationale”, a déclaré Julia M’poko une styliste modéliste belgo-congolaise basée à Cape Town.

“J’ai commencé par faire la fashion week du Ghana. J’ai fait celle du Nigeria. Je cherche donc à aller au Kenya. La marque doit être reconnue comme une marque africaine avant de pouvoir passer de l’autre côté”, rencherit Mzukisi

La chute du Rand n’est pas le seul problème auquel sont confrontés les stylistes sud-africains. Ils se battent déjà contre la concurrence des grandes marques étrangères qui bénéficient des réseaux de distribution mieux élabores.

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