Tchad
À quelques jours de la reprise du procès de l’ancien président tchadien Hissène Habré, sa défense s’en prend à nouveau aux Chambres africaines extraordinaires (CAE).
Les trois avocats commis d’office à l’ancien président tchadien, Hissène Habré, dénoncent une “mascarade” et une “procédure inéquitable”.
Il s’agit d’un défi de plus pour la Cour qui avait dû faire face au refus de l’ex-leader du Tchad de se présenter à son audience le 20 Juillet 2015.
Hissène Habré est jugé pour crimes de guerre, crimes contre l’humanité et torture ; des exactions qui auraient été perpétrées pendant son mandat.
L’ancien chef d‘État est arrivé au pouvoir par un coup d’Etat militaire en 1982, avant d‘être lui-même renversé par l’actuel président Idriss Déby en 1990.
Le régime de M. Habré est soupçonné d‘être responsable de la mort ou de la disparition de près de 40.000 personnes.
Mais après deux mois de suspension du procès, sa défense émet des doutes sur la légitimité de la compétence du tribunal.
Lors d’une conférence de presse dans la capitale sénégalaise jeudi, François Serres a considéré les CAE comme une “institution illégale”. “Nous avons décidé de plaider devant la seule tribune que nous reconnaissons ; l’opinion publique sénégalaise, africaine et internationale”, a ajouté l’avocat.
Il a également accusé les CAE d‘être financées par “un homme politique tchadien qui a déjà organisé un coup d‘État et dont le seul objectif est d‘éliminer M. Habré”, une référence implicite au président Idriss Déby.
Le parcours pour la comparution de l’ancien chef d‘État devant la justice a été long et périlleux. Hissène Habré a d’abord été inculpé en février 1990 au Sénégal où il s‘était exilé.
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