De jeunes diplômés tchadiens manifestent contre l'arrêt des intégrations à la Fonction publique

Au cours de cette marche, ils ont dénoncé la décision du gouvernement tchadien de suspendre les intégrations à la fonction publique pour une durée de trois ans.

De jeunes diplômés tchadiens sans emplois ont manifesté ce jeudi dans les rues de N’Djaména pour revendiquer la réinstauration des intégrations à la Fonction publique. Mais très vite, les forces de l’ordre ont dispersé le sit-in qu’ils tenaient devant le ministère de l’Education nationale.

La manifestation s’est alors transformée en course poursuite à travers la ville entre policiers et manifestants qui avaient été rejoints par des élèves et des étudiants de la capitale tchadienne. Le calme est ensuite revenu dans la ville peu avant midi.Quelques témoins ont évoqué des blessés mais la police a indiqué qu’il n’y avait pas de victimes.

Les responsables de cette coalition de jeunes diplômés ont annoncé qu’ils continueraient leur marche jusqu‘à ce que le gouvernement revienne sur sa décision.

Dans un communiqué de presse, le Collectif des associations et mouvements de jeunes du Tchad (CAMOJET) a condamné un “acte barbare” du gouvernement et appelé à nouveau à une “marche nationale” pour “dire non à la répression” ce samedi à N’Djaména. Il a par ailleurs exigé “la libération immédiate et sans condition de tous les jeunes arrêtés” au cours de ces incidents.

Début 2016, le gouvernement tchadien a suspendu les intégrations à la Fonction publique pour une durée de trois (3) ans. Cette décision a été inscrite dans la loi de finances 2016 de ce pays.

Désormais, seuls sont recrutés des candidats pour des remplacements de poste à poste ainsi que des contractuels d’administration.

Beaucoup de pays africains ont procédé à une réduction des effectifs de leur Fonction publique, notamment en raison de la pauvreté de leur économie et des programmes de réformes imposés par les bailleurs de fonds internationaux.