Côte d'Ivoire
Les employés de la Petroci protestent contre le licenciement d’une cinquantaine de salariés. La direction elle, évoque des difficultés liées à la chute des cours du pétrole.
Face à la chute des cours du pétrole sur le marché mondial, l’entreprise publique ivoirienne Petroci (Société nationale d’opérations pétrolières de Côte d’Ivoire) qui a procédé au licenciement d’une cinquantaine d’employés est confrontée à un mouvement de grève.
Les employés révoqués estiment qu’il s’agit de licenciements abusifs. “Quand on nous dit que nous sommes licenciés pour mesures économiques, mais ils se foutent du monde parce que, dans ce cas-là, il y a des procédures. Aucune procédure n’a été respectée”, se plaint un salarié de l’entreprise.
Pour sa part, l’entreprise a justifié sa décision par sa volonté de faire un audit et aussi par la baisse des cours du baril de brut à environ 30 dollars. “Nous ne sommes pas d’accord. Nous avons reçu les agents. Pour chacune et chacun, nous avons notifié la raison du licenciement, calculé les droits. Et ces droits ont été soldés”, précise Ibrahima Diaby, le directeur général de la Petroci.
La société étatique ferait face à des problèmes de gestion. Pour l’exercice budgétaire 2015, elle accuse un déficit de presque 25 milliards de francs CFA, soit 38 millions d’euros.
Pour Jeremy Wondje, secrétaire général du Syndicat national des travailleurs des entreprises pétrolières de gaz en Côte d’Ivoire, Syntepci, ces licenciements sont inacceptables. Selon lui, les trois jours de grève déjà effectués par le personnel avaient pour but de faire revenir la direction sur sa décision : “ s’il est avéré que la société est en difficulté, alors le licenciement peut être opéré. Mais dans ce cas, nous n’avons eu à aucun moment la possibilité d’apprécier cette décision”, affirme-t-il.
Ce jeudi, les salariés ont décidé de reconduire le mouvement de grève pour 72 heures et appelé à la réaction des autorités.
La Côte d’Ivoire n’est pas le seul pays africain dont l‘économie est affectée par cette réduction des cours du baril de brut. Au Nigeria par exemple, le coût de la vie ne cesse d’augmenter. L’inflation du naira , la monnaie locale se poursuit. Son cours officiel qui est de 197 nairas pour un dollar atteint désormais 300 nairas sur le marché noir.
Plus récemment en RDC, le Premier ministre Augustin Matata Ponyo a déclaré que la chute des cours des matières premières risquait de compromettre le financement des élections à venir.
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