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Madagascar : urgence d'une lutte contre les crapauds d’Asie (scientifiques)

Madagascar : urgence d'une lutte contre les crapauds d’Asie (scientifiques)

Madagascar

Repérés sur la Grande île pour la première fois en 2010, près de la ville de Tamatave sur la côte Est, ces crapauds qui forment une espèce toxique invasive seraient aujourd’hui au moins quatre millions.

Face à l’augmentation sans cesse croissante du nombre de crapauds d’Asie à Madagascar, une étude sur cette espèce vient d‘être publiée.

Par ces travaux, les chercheurs tentent de mettre au point une méthode pour les éradiquer. Et selon eux, il faut faire vite pour mettre un terme au fléau, car il sera bientôt trop difficile et coûteux de s’y attaquer.

Au sud de la ville de Tamatave, les crapauds d’Asie seraient 4 millions sur un territoire de seulement 100 km2. Le front d’invasion progresse de deux kilomètres chaque année. Et pour le docteur James Reardon, chercheur du service de Conservation du gouvernement de la Nouvelle-Zélande, les conséquences de leur présence sur l’île sont déjà visibles : “Ces crapauds sont toxiques, donc ils peuvent tuer leurs prédateurs. Cela peut perturber l‘écosystème, et même causer l’extinction de certaines espèces. L’autre danger concerne la santé humaine. Ici, on mange les grenouilles, alors il y a de sérieux risques pour que les gens meurent en s’empoisonnant ».

D’après le docteur, un impact à long terme est aussi à craindre pour l‘économie malgache. Certaines nations comme l’Australie refusant d’importer les biens des pays où l’animal est présent. “Nous aurions besoin de 3 à 5 millions de dollars sur 5 à 7 ans pour érradiquer cette espèce. C’est énorme, mais ces frais ne sont rien par rapport aux coûts économiques et sociaux sur le long terme”, explique-t-il.

Pour rappel, en 2014, face à une menace d’invasion de cette espèce qui se profilait, une cellule d’urgence pour lutter contre le crapaud épineux d’Asie avait été mise en place à Madagascar.

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