Belgique
Par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Bruxelles pose comme condition que cette force soit “parrainée” par l’ONU.
Face à la crise politique qui secoue le pays, la Belgique se dit prête à participer à une force d’“interposition” au Burundi, à condition qu’elle soit mandatée par l’ONU. La proposition de Bruxelles a été exprimée par le ministre belge des Affaires étrangères Didier Reynders dans un entretien à France24. “Il ne s’agit pas de pointer du doigt exclusivement les violences du pouvoir, il y a aussi des violences commises (…) par des rebelles armés aujourd’hui. On doit appeler tout le monde à ne pas faire usage de la violence et à revenir à la table des négociations”, a déclaré Reynders dans cette interview diffusée dans la nuit de mercredi à jeudi. “Mais si ce n’est pas possible, on va devoir redemander à l’Union africaine (UA) et aux Nations Unies d’imaginer une force d’interposition”, a-t-il poursuivi. “La Belgique ne peut évidemment pas le faire seule. Nous n’avons pas cette intention, ni cette capacité d’agir seuls dans un pays comme le Burundi”, a-t-il affirmé.”
“Après les drames vécus au Rwanda, l’idée selon laquelle nous n’interviendrions plus dans d’anciennes colonies ou des pays sous mandat, (…), est à mon avis une erreur”, a justifié Reynders. Il faisait alors référence à la mort de Casques bleus belges présents au sein de la mission de paix de l’ONU au Rwanda, la Minuar, lors du génocide d’avril 1994.
Cette déclaration intervient alors que le dialogue interburundais, brièvement relancé fin décembre, a presque cessé et que l’Union africaine a renoncé, lors de son Sommet des chefs d‘État fin janvier, à déployer la Mission africaine de prévention et de protection (Maprobu), constituée de 5.000 hommes, qu’elle envisageait.
LaBelgique, ancienne puissance coloniale au Burundi, est le premier pays à annoncer qu’il serait prêt à participer à une mission d’intervention au Burundi.
Bujumbura accuse régulièrement Bruxelles d‘être le chef de file d’un “complot international” contre le pouvoir du président Pierre Nkurunziza et “d’armer” l’opposition dans l’objectif de “recoloniser” le Burundi.
Fin 2015, la Belgique, l’un des principaux bailleurs de fonds du Burundi a décidé de suspendre toute coopération avec ce pays, gelant plus de 60 millions d’euros d’aides.
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