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Kenya : les chauffeurs de taxis contre Uber

Kenya

Les chauffeurs d’Uber (la société californienne de voitures de tourisme avec chauffeur) sont victimes des exactions de la part des chauffeurs de taxis dans la capitale kényane.

‘‘Une voiture s’est arrêtée devant moi et m’a bloqué l’accès à la sortie. Quelques gars sont sortis et ont lacéré mes deux pneus gauches, avant et arrière”, explique Martin, un chauffeur d’Uber.

Ce récit témoigne de la complexité des relations entre Uber et les taximen au Kenya.
Uber est, en effet, accusé de concurrence déloyale avec des prix deux à trois fois inférieurs à ceux des taxis traditionnels.

Harcelés et agressés, les chauffeurs d’Uber disent craindre pour leur sécurité.
‘‘La plupart des chauffeurs Uber ont peur. Pendant la journée, il n’y a pas d’incident. Mais la nuit, il y a des intimidations, des menaces. Nous n’avons aucun moyen d’assurer notre sécurité. Certains de ces chauffeurs de taxis se comportent comme des hooligans. “, souligne Victor, employé de la société.

La police kényane reconnaît avoir reçu de ‘‘nombreuses plaintes de chauffeurs d’Uber ‘’ pour aggression et harcelement. Son porte-parole, Charles Owino dit ‘‘prendre l’affaire très au sérieux’‘.
Le ministère de l’Intérieur a d’ailleurs ‘‘lancé une forte mise en garde à l’encontre des responsables de ces attaques’‘.

Du côté de l’association de taxis, on nie toutes formes d’agressions contre les chauffeurs d’Uber.

‘‘Sur le terrain, nous n’avons pas été témoins d’attaques contre les voitures Uber’‘, rassure Job Nzioka, le secrétaire national de la principale association de taxis au Kenya.

Victime de son succès

Depuis son arrivée dans la capitale kényane, en janvier 2015, Uber a conquis un public résolument tourné vers les nouvelles technologies. Le principe d’Uber est en effet, celui de la géolocalisation via une commande à partir des smartphones.

Des expatriés et des kényans moyens figurent parmi ses principaux clients.
Son succès lui a donc valu les foudres des chauffeurs de taxis, pas contents de perdre une bonne partie de leur clientèle.

Si Martin, chauffeur d’Uber comprend la frustation de ses confrères, il pense cependant ‘’ qu’il faut autoriser la concurrence pour avancer’‘.

Pas de quoi à mettre de l’eau dans le vin des chauffeurs de taxis. Ces derniers ont lancé mercredi un ultimatum au gouvernement pour ‘‘faire fermer ses portes à Uber’‘, sans quoi, ils menacent de paralyser le transport routier à Nairobi. Une semaine, c’est le délai accordé à l’exécutif.

Uber a déjà été victime de virulentes contestations en France, au Canada et dans d’autres pays.

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