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Inculpation du procureur général du Zimbabwe

Zimbabwe

Le procureur général du Zimbabwe a été inculpé mardi pour abus de pouvoir et entrave à la justice.

Johannes Tamana est accusé d’avoir abandonné les poursuites contre deux hommes soupçonnés de préparer un acte criminel contre un bien appartenant à la famille du président Robert Mugabe. C’est mardi que le procureur général du Zimbabwe a comparu devant le parquet pour répondre des faits qui lui sont reprochés. Les deux suspects dont il a autorisé la libération étaient accusés de trahison pour avoir comploté en vue de commettre un attentat à la bombe contre une laiterie de la famille présidentielle, à l’ouest d’Harare.

Les suspects sont au nombre de quatre, dont un caporal de l’armée et un agent de renseignement à la retraite, membres d’un micro-parti d’opposition. Ils avaient été arrêtés près de la laiterie avant d‘être envoyés en prison. Mais, le procureur général avait finalement abandonné les charges contre deux d’entre eux alors que les deux autres sont toujours en prison. Selon les autorités, Johannes Tomana n’aurait pas suivi la procédure appropriée, ce qui lui a valu sa convocation devant la justice.

Le procureur a comparu mardi dans la capitale zimbabwéenne, tout comme les deux officiers de l’armée accusés d’avoir planifié l’attaque. Une convocation que son avocat a du mal à comprendre. « Le procureur général est indépendant dans la décharge de ses fonctions, certainement que cette décharge ne peut être revue par la police, c’est alors que l’on s’attire des ennuis sérieux, où s’arrêtent-ils ? », s’interroge Me Thabani Mpofu.

Fidèle du président Robert Mugabe et souvent critiqué par l’opposition pour ses décisions partisanes en faveur du pouvoir, Johannes Tomana n’en est pas à ses premiers démêlés avec la justice zimbabwéenne. L’an dernier, il avait écopé de 30 jours de prison pour abus de pouvoir pour avoir refusé de poursuivre un député de la majorité accusé de viol. Mais il s‘était évité la prison en acceptant d’entamer les poursuites contre le député incriminé. Il avait également défrayé la chronique et suscité la colère de la Première dame du Zimbabwe, Grace Mugabe, en plaidant pour le droit des filles à se marier dès l‘âge de 12 ans.

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