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Algérie : le projet de révision de la Constitution pourrait être adopté

Algérie : le projet de révision de la Constitution pourrait être adopté

Algérie

Cette nouvelle mouture de la loi fondamentale algérienne prévoit notamment la limitation à deux du nombre de mandats présidentiels.

Le Parlement algérien se réunit dimanche pour voter un projet de révision de la Constitution qui rétablit la limitation à deux du nombre de mandats du président.

Parallèlement, cette nouvelle mouture de la Loi fondamentale interdit aux binationaux les hauts postes dans la fonction publique.

Réunies en Congrès, les deux chambres du Parlement, dominées par les partisans du président Abdelaziz Bouteflika, devraient adopter sans surprise le projet qui sera présenté jeudi par le Premier ministre Abdelmalek Sellal.

“Le Front de Libération Nationale (FLN, parti au pouvoir) soutient avec force le projet de révision de la Constitution et va voter oui”, a annoncé mardi son secrétaire général Amar Saadani.

Ce texte est cependant critiqué par l’opposition, dont certains députés ont annoncé qu’ils boycotteraient le vote. “Cette initiative ne met pas l’Algérie au centre de ses préoccupations, mais seulement le régime politique en place dont elle est destinée à protéger les intérêts et l’hégémonie”, a dénoncé l’ancien Premier ministre Ali Beflis, qui dirige le parti Avant-gardes des Libertés.

La principale disposition de ce texte présenté début janvier par le chef de cabinet d’Abdelaziz Bouteflika, Ahmed Ouyahia, est le rétablissement de la limitation à deux du nombre de mandats présidentiels. Sa suppression en 2008 avait permis à Bouteflika, élu en 1999 puis réélu en 2004, de pouvoir se présenter de nouveau aux présidentielles de 2009 et 2014.

Par ailleurs, l’un des points les plus controversés du projet est l’interdiction “d’accès aux hautes responsabilités de l’Etat et aux fonctions politiques” faite aux Algériens ayant une autre nationalité. En réaction à cet article, une douzaine d’associations d’Algériens établis en France ont dénoncé “un projet excluant une partie du peuple” et demandé le retrait d’une disposition “injuste” et “discriminatoire”. Un appel à manifester samedi devant l’ambassade d’Algérie à Paris a aussi été lancé.

Cette nouvelle Constitution prévoit en outre l’adoption du Tamazight (berbère) comme langue officielle. Selon les autorités algériennes, ce toilettage de la Constitution voulu par le président Abdelaziz Bouteflika ambitionne de “consolider la démocratie” en Algérie, un pays jusqu’ici épargné par les effets du “printemps arabe”.

Cette révision intervient quelques jours après la dissolution par le président Bouteflika du Département du Renseignement et des Services (DRS). Il est remplacé par de nouvelles structures directement placées sous l’autorité de la Présidence. Beaucoup d’analystes y ont vu une tentative d’affirmation du pouvoir central d’Alger.

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