Tanzanie : 5 suspects arrêtés après le meurtre d'un pilote britannique (président)

L’annonce du président tanzanien John Magufuli survient après l’assassinat de Roger Gower, un pilote britannique décédé le 29 janvier à bord d’un hélicoptère dans la réserve animalière de Maswa.

Cinq suspects ont été arrêtés après le meurtre d’un pilote britannique, protecteur des éléphants en Tanzanie.

L’annonce a été faite dans un communiqué publié lundi soir dans lequel John Magufuli a condamné ce crime. “C’est un triste incident qui doit être fermement condamné”, a déclaré le président tanzanien. Il a ordonné que toutes les personnes impliquées dans ce meurtre soient “poursuivies avec force et traduites devant la justice”.

En outre, le chef de l’Etat tanzanien s’est engagé à soutenir les efforts pour protéger la nature. “Je soutiens personnellement le combat contre le braconnage (..) nous devons travailler ensemble contre les braconniers”, a-t-il dit.

Selon le communiqué, les cinq suspects arrêtés, qui seraient probablement des braconniers, sont interrogés par la police.

Le pilote Roger Gower, 37 ans, est décédé le 29 janvier quand son hélicoptère, touché par balles, s’est écrasé lors d’un vol de surveillance au-dessus de la réserve animalière de Maswa, attenante au célèbre parc national du Serengeti, dans le nord de la Tanzanie. ll travaillait pour le Fonds de protection de la faune Dan Friekdin, une organisation de défense et de protection des animaux.

Des images de l’hélicoptère abattu montrent des impacts de balle dans la carlingue ainsi que des traces de sang sur le siège du pilote. Mais on ignorait dimanche si Gower avait succombé à une blessure par balle ou péri au moment du crash de son appareil.

D’après le porte-parole des Parcs nationaux tanzaniens, Pascal Shelutete, les braconniers “opèrent généralement avec des armes sophistiquées”.

Selon des statistiques publiées en juin 2015 par le gouvernement tanzanien, la population d‘éléphants dans le pays a chuté de 109.051 en 2009 à 43.330 en 2014.

Par ailleurs, un rapport de l’ONG Save The Elephants présenté en juillet à Nairobi révèle que plus de 90 % des ventes d’ivoires des pachydermes récemment braconnés sont à destination de la Chine continentale.