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L'armée nigériane rejette les accusations d'Amnesty International

L'armée nigériane rejette les accusations d'Amnesty International

Nigéria

L’armée nigériane n’entend pas se soumettre aux recommandations d’Amnesty International à propos de la réintégration d’un général accusé d’exactions.

Démis de ses fonctions en mars 2014, Ahmadu Mohammed, ancien responsable de la 7è division de l’armée nigériane a été réintégré le 17 janvier dernier. Il est soupçonné du meurtre de milliers de prisonniers par Amnesty International. Des présumés crimes de guerre commis dans la bataille contre le groupe Boko Haram en mars 2014. Après les incidents dans la caserne de Giwa, à Maiduguri la capitale de l’Etat de Borno, 640 prisonniers avaient trouvé la mort. L’ONG avait requis une enquête contre le général. Ce lundi, l’organisation est montée à la charge après avoir eu vent de sa réintégration. “Le général Mohammed doit faire l’objet d’une enquête pour sa participation, son approbation ou son incapacité à empêcher la mort de centaines de personnes”, a estimé le secrétaire général d’Amnesty, Salil Shetty dans un communiqué.

Si pour Amnesty, il existe des preuves pour accabler le général Ahmadu Mohamed, pour le camp nigérian, aucune preuve ne prouve sa responsabilité. “Les accusations contre le général Mohammed restent des accusations, jusqu‘à ce qu’elles soient prouvées (…) on ne peut pas punir des hommes et des officiers qui sacrifient leur vie pour défendre leur mère patrie contre les terroristes juste parce qu’Amnesty le demande”, a déclaré Rabe Abubakar, porte-parole des armées. Avant d’ajouter qu’aucun tribunal au monde n’a la compétence d’enquêter sur de simples allégations.

Selon le porte-parole de l’armée, des enquêtes auraient été menées après des accusations de violation des droits humains par les troupes nigérianes, mais devant l’insuffisance de preuves établissant un lien entre l’armée et les atrocités, les officiers démis ont été réintégrés.

Dans son dernier rapport rendu public en 2015, Amnesty International déclare que plus de 7.000 détenus ont été affamés, torturés dans les camps de détention depuis mars 2011.

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