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Haïti : manifestations pour réclamer la tenue de l'élection

Haïti

Haïti est plongé dans un marasme politique qui n’augure pas de lendemains meilleurs pour ce pays qui est l’un des plus pauvres de la planète.

Le pays de Toussaint Louverture est suspendu au second tour de la présidentielle. Les partisans de Michel Martelly, le président sortant ainsi que ceux de son potentiel successeur Jovenel Moïse, ont battu le pavé à Port-au-Prince pour exiger la tenue du second tour de la présidentielle.

En effet, Haïti est plongé dans une crise politique qui semble figer le pays dans le temps. Le 24 janvier dernier, le scrutin a été reporté à une date jusque-là non précisée. Cela, après que le candidat de l’opposition Jude Célestin ait refusé de participer au second tour de l‘élection, criant à la fraude. Cette dénonciation de l’opposant avait donné lieu à des protestations et violences. Michel Martelly est quant à lui tenu par la Constitution de quitter le pouvoir. Son mandat prenant fin le 7 février prochain.

Cependant, l’homme fort d’Haïti a décidé de ne pas quitter le fauteuil suprême. Selon lui, il est d’abord question d’en finir avec l’instabilité dans laquelle baigne son pays, avant de parler de son départ du pouvoir. Au cours d’un meeting face à ses militants, Martelley a déclaré ceci : “L’article 136 de la Constitution exige que le président assure la continuité de l’Etat, afin de garantir la stabilité des institutions. Ce n’est pas quelque chose que je veux, c’est quelque chose que je dois faire. Je vais respecter les exigences de la Constitution. Le président ne peut pas se lever et quitter le pays dans l’incertitude. Cela ne va pas arriver. Incertitude, non. Consensus, oui. Dialogue, oui.”

La Constitution haïtienne prévoit, entre autres, la continuité du pouvoir par le Premier ministre dans ce genre de situation. Certains dans l’opposition ont appelé à un gouvernement de transition non élu pour prendre la place de Martelly pour une période plus longue.

Jovenel Moïse a affirmé à Reuters que les manifestations se poursuivraient jusqu‘à ce que la date du second tour de la présidentielle soit fixée : “Nous allons avoir des manifestations non-violentes pour appeler à une date pour les élections. Voilà ce que nous demandons. La deuxième raison est que nous ne disposons pas d’un vide institutionnel dans le pays. L’accord est fait de telle sorte que Haïti a encore une voix intelligente, de la légalité. C’est ce que nous voulons “, a dit l’allié de Michel Martelly.

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