Bienvenue sur Africanews

Merci de choisir votre version

Regarder en direct

Infos

news

L'ex-président Jean-Bertrand soupçonné d'attiser la crise électorale en Haïti

Haïti

Renversé du pouvoir il y a 12 ans, l’ombre de Jean-Bertrand Aristide plane toujours sur Haïti. Et cela, malgré les divisions au sein de son parti le “ Fanmi Lavalas “ et la déchéance de son poulain Maryse Narcisse aux élections d’octobre.

L’ancien prêtre reconverti en homme politique, Jean-Bertrand Aristide est toujours encensé par ses partisans. Son nom a plusieurs fois été appelé en “sauveur” par des manifestants lors de cette semaine trouble dans les rues de la capitale Port-au-Prince. Pour ses admirateurs, il reste en dépit de sa retraite politique, “le président du peuple haïtien”. “Aristide est le roi d’Haïti, Martelly est un président voleur, un président qui prend en otage des personnes, un président qui vend de la drogue. Dans tout le pays, il n’y a pas quelqu’un qui soit mieux que le roi Aristide”, a lancé un protestataire au cours des manifestations.

Après un exil de sept ans en Afrique du Sud, Jean-Bertrand Aristide s‘était fait discret avant de réapparaître sur la scène politique aux côtés de Maryse Narcisse, ce docteur et candidate de son parti “Fanmi Lavalas “aux élections présidentielles d’octobre. Cette dernière n’avait pas pu atteindre le second tour. Au cours de son règne, M. Aristide n’entretenait pas des relations très cordiales avec la communauté internationale.

Mardi, le gouvernement américain s’est dit inquiet sur les allégations qui attribueraient à Aristide un rôle important dans la crise électorale en vigueur en Haïti. Pendant que des voix s‘élèvent pour réclamer un gouvernement de transition après le départ de Michel Martelly du pouvoir, le 7 février, d’autres par contre ne cachent pas leurs inquiétudes sur les risques de violence.

Pour rappel, le mandat de Jean-Bertrand Aristide avait été émaillé de 24 années d’instabilité politique. Elu à deux reprises et renversé par deux coups d’Etats, il avait dû quitter son pays avant de le regagner juste après le violent séïsme de 2010 qui a fait 300.000 morts.

Si le retour en politique de Jean-Bertrand est proscrit par la Constitution, son parti le Fanmi Lavalas joue son va-tout pour reprendre le pouvoir. Par contre, certains craignent que la présence du Fanmi Lavalas ne favorise un retour du chaos en Haïti.

Voir plus