Liberia : la difficile existence des survivants d'Ebola

Le Liberia, pays le plus frappé par Ebola avec 4.800 décès a été déclaré la semaine dernière pour la troisième fois, débarrassé de la maladie. Ceux qui ont survécu à cette calamité ne sont pas encore tirés d’affaires.

Le virus de la fièvre hémorragique a la particularité de rester dans certaines parties du corps comme les yeux et les testicules, après avoir quitté le sang. Perte de mémoire, douleurs articulaires, traumatisme et autre dépressions et troubles de stress-post traumatiques, des survivants d’Ebola en souffrent.

A la clinique de Médecins sans frontières de Moronvia, les deux tiers de ceux qui viennent en consultation souffrent de problèmes oculaires ou de problèmes de santé mentale, a indiqué l’organisation.
En sus de ces complications sanitaires, ils font face aussi à la stigmatisation et au rejet de la part des amis, des membres de la famille, et même des agents de santé.

« Il y a souvent la peur, la paranoïa et la stigmatisation dans d’autres établissements de santé », a affirmé Emmanuel Ballah, de Médecins sans frontières.

Selon l’OMS, il y a des preuves que le virus peut disparaître rapidement de l’organisme des survivants, mais peut se cacher dans le sperme d’un petit nombre d’entre eux bien au-delà d’un an. Et dans ces cas, de rares transmissions aux partenaires intimes peuvent être signalées.