Sénégal
Le Premier ministre sénégalais a annoncé jeudi devant l’Assemblée nationale le refus de son pays d’extrader Papa Massata Diack vers la France. Le fils de l’ancien président de l’IAAF est poursuivi dans le cadre des affaires de corruption qui touche cette institution.
« Nous n’allons jamais extrader un fils. », ainsi s’est exprimé le Premier ministre sénégalais Mahammed Boun Abdallah Dionne.
Cette annonce vient donc de mettre fin aux supputations sur le sort que Dakar réserverait à son ressortissant, ex-consultant marketing à la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF,) mis en examen en France pour corruption, corruption passive et blanchiment d’argent. Il lui est reproché d’avoir cautionné des cas de dopage, notamment des athlètes russes, contre des sommes d’argent.
Si le pays de la Teranga refuse son extradition, il laisse cependant une porte ouverte. « Nous avons une convention judiciaire avec la France qui va jouer et le droit sera dit », a déclaré Mahammed Boun Abdallah. En d’autres termes, la France pourrait émettre une commission rogatoire qui permettra à un juge sénégalais d’entendre l’intéressé sur place.
Citoyen sénégalais, pas français
Cette option irait dans le sens de la volonté affichée par Papa Massata Diack. Ce dernier avait en effet, en décembre, déclaré sa disponibilité à répondre à la justice, mais dans son pays. « Je suis citoyen sénégalais, mais pas citoyen français. », avait-il dit.
La position sénégalaise a fait réagir sa société civile. Le Forum du justiciable par exemple, « exige de l’Etat du Sénégal, dès lors qu’il refuse d’extrader Papa Massata Diack, l’ouverture d’une information judiciaire », dans un communiqué publié dans la nuit de jeudi à vendredi.
Depuis sa mise en examen et le mandat d’arrêt émis à son encontre par la France, Papa Massata Diack figure sur la liste des personnes les plus recherchées par Interpol.
Son père, Lamine Diack, 82 ans, avait déclaré début novembre à Paris lors de sa garde à vue que la Russie lui avait proposé par le biais de Valentin Balakhnichev, (ancien président de la Fédération russe d’athlétisme), une contribution d’1,5 million d’euros.
L’enveloppe aurait été utilisée dans la campagne de l’actuel président Macky Sall alors candidat face à l’ex-président Abdoulaye Wade.
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