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Burundi : le général Niyombare aux commandes d'une rébellion

Burundi : le général Niyombare aux commandes d'une rébellion

Burundi

Le général Godefroid Niyombare a été placé à la tête des Forebu, les Forces républicaines du Burundi. C’est une rébellion qui s‘érige contre le président burundais Pierre Nkurunziza et qui a vu le jour en décembre.

« La coordination générale des Forebu est assurée par le général Godefroid Niyombare ». C’est en ces termes que le porte-parole des Forebu, le commissaire de police Edouard Nibigira a annoncé jeudi la nomination du général Niyombare.

Il refait surface après son putsch manqué des 13 et 14 mai derniers qui l’avait contraint à l’exil. Niyombare, 47 ans, n’est pas un inconnu de l’appareil sécuritaire du Burundi. Il a assumé les fonctions de chef d’Etat-major de l’armée burundaise de 2009 à 2013, puis celles de chef du service national des renseignements entre décembre 2014 et mars 2015. Godefroid Niyombare était un compagnon de Pierre Nkurunziza au sein de l’ex-rébellion du CNDD-FDD. Il est sous le coup de sanctions américaines.

Les Forebu se sont attaché aussi les services du colonel Jules Ndihokubwayo, nommé au poste de chef d’Etat-major. C’est un ancien officier de liaison auprès de la force africaine en Somalie.

L’objectif des Forces républicaines du Burundi est de « fédérer les différentes factions armées opérant sur le terrain », déclare un cadre du mouvement. Cette initiative pourrait permettre aux Forebu de jouer un rôle majeur dans le cadre du dialogue entre Burundais que l’ONU appelle de tous ses vœux.

Dans cette optique, une délégation du Conseil de sécurité est arrivée jeudi à Bujumbura. Elle plaidera pour une reprise immédiate et sans conditions du dialogue politique.
Le Burundi est en proie à l’instabilité depuis l’annonce en avril dernier de la candidature du président Pierre Nkurunziza pour un troisième mandat. Initiative jugée contraire aux accords d’Arusha qui ont permis de mettre fin à la guerre civile que ce pays a connue entre 1993 et 2003.

La réélection de Pierre Nkurunziza en juillet dernier n’a pas permis de baisser la tension. Les violences ont déjà fait des centaines de morts et envoyé des milliers de Burundais sur le chemin de l’exil.

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