Arsène Wenger attendu devant l'agence antidopage britannique

Le coach d’Arsenal FC a été convoqué par la présidente de l’UKAD pour s’exprimer sur les cas de dopage dans le football.

Le franc-parler d’Arsène Wenger intéresse les plus hautes autorités de la lutte contre le dopage dans le sport en Grande-Bretagne. La présidente de l’agence britannique anti-dopage Nicole Sapstead a dit qu’elle serait “intéressée de parler avec lui pour entendre ce qu’il a à dire” sur la question du dopage. Wenger a accusé l’UEFA en novembre dernier de ne pas vraiment lutter contre la prise de produits dopants après qu’un joueur du Dynamo Zagreb a été contrôlé positif à l’issue d’une rencontre avec Arsenal. Il avait demandé dans la foulée que davantage de tests sanguins de routine soient imposés aux athlètes.

Le Français est l’un des rares entraîneurs d’un grand club européen à oser s’exprimer publiquement sur les faits de dopage dans le football professionnel. Interrogé par la presse sur la possibilité pour les clubs anglais à se livrer au dopage, Wenger s’est dit persuadé que “pas un seul club en Angleterre ne cherche à doper ses joueurs”.

La volonté de la présidente de l’UKAD de rencontrer le coach d’Arsenal s’apparente dès lors à une main tendue afin de donner une tribune à l’entraîneur du club londonien. “Je pense qu’il est ridicule qu’un sport se croie immunisé contre le dopage. Nous parlons d’un sport où les salaires sont énormes et où les droits TV sont énormes. Il y a beaucoup à gagner en se dopant”, a-t-elle déclaré selon le Guardian.

Wenger n’a cessé de dénoncer l’omniprésence du dopage dans le football mondial ces dernières années. À la suite de l’affaire de dopage du joueur du Dynamo Zagreb, il s‘était emporté : “en 30 ans de carrière d’entraîneur, je n’ai jamais fait une piqûre à mes joueurs pour les rendre meilleurs. Je ne leur ai jamais donné un quelconque produit qui aurait pu améliorer leurs performances. J’en suis fier. Mais j’ai joué contre des équipes qui n‘étaient pas dans le même état d’esprit”.