Ghana
Des milliers de travailleurs du secteur public ont pris d’assaut les rues d’Accra ce mercredi pour protester contre les récentes hausses des prix du carburant et les tarifs appliqués sur l’eau et l‘électricité.
Le gouvernement a appliqué une taxe sur la production du pétrole, ce qui a fait grimper de 27% le prix du carburant en dépit de la baisse générale des cours mondiaux.
La Commission de réglementation des services publics, l’office en charge de l’examen des prix appliqués sur les services publics a aussi procédé en décembre, à l’augmentation de 59,2 % du tarif de l‘électricité et 62,9 % pour l’eau.
Les différents syndicats du secteur public avaient dès lors exigé une augmentation des salaires dans le but de faire face à l’inflation, mais le gouvernement a maintenu cette hausse des prix estimant qu’elle permettrait de résoudre la crise alimentaire qui secoue le pays.
Ce mercredi, la capitale ainsi que les grandes villes du pays ont été bousculées par des manifestants qui attendent une réponse immédiate des autorités ghanéennes.
Presque tous les secteurs publics sont paralysés, l’Association nationale des enseignants du Ghana a annoncé la participation de tout le corps professoral de même que le personnel judiciaire. Seuls les travailleurs des services liés à la sécurité devraient être en poste.
Cette démonstration de force est la première phase d’une série de grèves prévue par les syndicats afin de mettre une pression sur le gouvernement pour qu’il reconsidère sa position sur les différentes taxes.
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